Le gazoduc reliant l’Égypte à Israël et à la Jordanie explose à nouveau

Le gazoduc égyptien qui ravitaille Israël et la Jordanie a une nouvelle fois explosé dans la nuit de mardi à mercredi, à proximité de la ville d’al-Arish, dans le nord de la péninsule du Sinaï. Selon l’agence de presse égyptienne Mena, il s’agirait encore d’un attentat.

Des flammes s’échappent d’un gazoduc, le 4 juillet 2011 dans la région de Bir al-Abd, en Égyp © AFP

Des flammes s’échappent d’un gazoduc, le 4 juillet 2011 dans la région de Bir al-Abd, en Égyp © AFP

Publié le 12 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

C’est la quatrième fois depuis février que le gazoduc explose. L’approvisionnement en gaz d’Israël et de la Jordanie à partir de l’Égypte pourrait encore être interrompu après ce nouvel incident survenu mardi et qui serait dû à un attentat.

L’agence de presse Mena précise que les flammes ont atteint jusqu’à dix mètres de haut. L’ampleur des dégât n’est pas encore connue, mais aucune victime n’a été signalée. Une enquête est actuellement en cours.

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La dernière explosion du gazoduc remonte au 4 juillet. Celle-ci n’avait fait aucune victime mais avait provoqué l’arrêt de l’alimentation en gaz d’Israël et de la Jordanie. Dès le lendemain de l’explosion, le presse israélienne avait annoncé la reprise des livraisons grâce à une rapide réparation des installations.

Le mystère demeure

La première attaque date du 5 février. Alors que les manifestations contre le régime du président déchu Hosni Moubarak battaient leur plein, le gazoduc était attaqué à Lihfren, près de la bande de Gaza. En mars, les auteurs récidivent mais la tentative échoue. Une nouvelle attaque se produit le 27 avril à la hauteur du village d’Al-Sabil, près d’Al-Arich, provoquant une nouvelle fois l’arrêt de l’approvisionnement des deux principaux clients.

Le mystère demeure sur les responsables de ces attentats, ceux-ci n’ayant pas été revendiqués. Les autorités égyptiennes dénoncent des « attaques terroristes », sans plus de précisions, tout en démentant la présence d’Al-Qaïda.

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Remise en question des contrats gaziers

Les accords de vente de gaz signés en 2005 entre l’Égypte et Israël pourraient être une des raisons des attentats. Ils prévoyaient l’exportation annuelle de 1,7 milliard de mètres cube de gaz par an pendant vingt ans, à des prix inférieurs aux cours mondiaux. Après la chute du président Moubarak, ceux-ci ont été remis en question. Les nouvelles autorités égyptiennes ont décidé d’ouvrir des enquêtes sur les contrats et de les renégocier.

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L’Égypte fournit actuellement 43% du gaz naturel consommé en Israël, où 40% de l’électricité est produite à partir de cette source d’énergie. Le gaz égyptien couvre par ailleurs 80% des besoins de la Jordanie pour la production d’électricité, soit 6,8 millions de mètres cubes de gaz importés quotidiennement. (avec AFP)

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