Après l’Inde, la « Go » ira aussi séduire l’Afrique

Depuis l’Inde, le patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a procédé le 15 juillet au lancement de la Datsun Go. Un nom qui devrait plaire à Abidjan.

La « Go » , qui doit sortir en 2014, sera d’abord produite dans l’usine indienne de l’alliance Renault-Nissan à Chennai. © AFP

La « Go » , qui doit sortir en 2014, sera d’abord produite dans l’usine indienne de l’alliance Renault-Nissan à Chennai. © AFP

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 18 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Carlos Ghosn croit plus que jamais au segment à bas coûts pour doper les résultats de l’Alliance Renault-Nissan, qui a écoulé près de 6 millions de véhicules dans le monde en 2012. Après le succès des modèles Logan, Duster et Lodgy, commercialisés en Afrique du Nord sous la marque Dacia, le dirigeant franco-libanais veut s’appuyer sur une autre marque à bas coût, Datsun. Propriété de Nissan, cette griffe était utilisée jusqu’aux années 80 par le japonais pour ses exportations de véhicules en Inde et dans le Sud-Est asiatique. Elle servira désormais de griffe d’entrée de gamme.

Le 15 juillet, le dirigeant de l’alliance automobile a présenté à New Delhi à la presse le premier modèle de la marque relancée, la « Go », vendue autour de 5 000 euros, et destinée à conquérir le sous-continent, mais aussi l’Afrique, la Chine et l’Amérique du Sud. « Nous voulons répondre aux exigences élevées des consommateurs dans les pays qui enregistrent la plus forte croissance, et particulièrement pour ceux qui achètent une voiture neuve pour la première fois », a déclaré Carlos Ghosn lors d’une cérémonie de lancement savamment orchestrée à la sauce Bollywood.

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Un véhicule moderne, robuste et élégant

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Le choix de l’Inde pour le lancement du véhicule n’est pas anodin : il s’agit de concurrencer Tata Motors, qui a lancé son véhicule Nano, présenté comme le moins cher du monde, à 2 600 euros, et qui n’a pas rencontré le succès escompté en raison de problèmes de production, de qualité et d’un design décrié. Annoncé en Afrique pour 2011, il n’y a finalement jamais encore été commercialisé. Dans une attaque à peine voilée à l’encontre de ce concurrent indien, Ghosn estime que les Indiens et les autres consommateurs des Brics (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud) ne « veulent pas d’une voiture dépouillée de son contenu, mais un véhicule moderne, robuste et élégant. »

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La « Go » , qui doit sortir en 2014, sera d’abord produite dans l’usine indienne de l’alliance à Chennai, mais sera vendue la même année en Afrique du Sud, identifiée comme un marché clé pour Datsun. « Ensuite, le véhicule pourrait être vendu dans d’autres régions du continent, mais ce n’est pas confirmé pour l’instant », indique Gregory Neve, de Nissan. Le nom du nouveau véhicule devrait d’ailleurs séduire les conductrices ouest-africaines, puisqu’il signifie «femme » en nouchi, le français de la rue d’Abidjan, utilisé dans toute la région.

Une production en Afrique dans un second temps

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« Le modèle est fabriqué sur la plate-forme industrielle V de Nissan, la même que celle utilisée pour la Micra, et la Note, nos plus petits véhicules. Elle est différente de celle de la plate-forme Renault utilisée à Tanger au Maroc et de celle de Nissan dans ses installations de Rosslyn en Afrique du Sud. Mais il est envisagé de produire la Go sur le continent africain, mais dans un second temps » , précise-t-il.

Nissan, qui devait s’implanter en même temps que Renault à Tanger, avait reporté, et non annulé son implantation au Maroc. La marque japonaise dispose d’ailleurs toujours d’un terrain à côté de l’usine de son partenaire. Elle pourrait décider un jour d’y produire des Datsun Go.

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