Championnat d’Algérie : la surprise du Chlef
L’ASO Chlef est championne d’Algérie de football en laissant (loin) derrière elle les cadors du pays. Alors que la dernière journée de la compétition a lieu ce vendredi, Abdelkrim Medaouar, le président du club, revient sur un succès à la fois mérité et inattendu.
Et si ce n’était finalement pas une surprise ? Et si ce premier titre de champion d’Algérie décroché par l’ASO Chlef, trois ans après avoir obtenu une seconde place et six ans après une victoire en Coupe d’Algérie, n’était que le la récompense d’un cheminement rationnel et ambitieux à la fois ?
« Il y a deux façons de voir les choses », admet Abdelkrim Medouar, le dirigeant du club. « Si on se base sur les budgets des gros clubs et le nôtre, c’est une surprise. Mais si on regarde notre parcours depuis le début du championnat, ça n’en est pas une. Nous avons produit un jeu offensif et spectaculaire, nous avons la meilleure attaque, la meilleure défense, et le meilleur buteur avec El-Arbi Soudani », détaille le président chélifien.
Ighil, la bonne idée de Medouar
Avec un budget de 2,5 millions d’euros – dont 1 million provenant du sponsoring – Chlef disposait d’une marge de manœuvre assez étroite. Abdelkrim Medaouar, tout en recrutant plusieurs joueurs (Djediat, Senouci, Mongolo, Abdeslam…) avait tenu à conserver l’ossature de l’équipe de la saison dernière. « Ce titre, nous le devons aussi à notre entraîneur Meziane Ighil (ancien sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie de 1992 à 1994, de 1998 à 1999 et de 2005 à 2006, NDLR), qui a su faire l’amalgame entre jeunes et moins jeunes, en donnant un style et une personnalité à cette équipe. »
Un budget revu à la hausse
La perspective de disputer la Ligue des Champions 2012 ne garantit pourtant pas à Abdelkrim Medaouar de conserver son buteur Soudani, courtisé par Le Mans (France, Ligue 2), ni son entraîneur, que certains clubs de la capitale aimeraient attirer chez eux. « Pour Soudani, on verra si une proposition intéressante nous est faite. Quant à Ighil, j’espère qu’il restera », confie Medouar.
Avec un budget revu à la hausse et favorisé par l’arrivée probable de nouveaux sponsors, le dirigeant chélifien disposera bientôt de la surface financière nécessaire pour recruter quatre ou cinq joueurs et revaloriser certains contrats. « On se projette dans l’avenir, avec l’espoir d’ouvrir un centre de formation, et peut-être, grâce aux autorités locales, de disposer d’un nouveau stade, à moyen terme. » Le stade Boumezrag, où Chlef n’a pas perdu un match cette saison, a encore quelques belles années devant lui…
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