Procès Brahim Déby : de 5 à 13 ans de prison pour les meurtriers du fils du président tchadien

Quatre des cinq prévenus au procès du meurtre de Brahim Déby, fils du président du Tchad, ont écopé de peines allant de 5 à 13 ans de prison ferme. Un cinquième homme a été acquitté.

Dans le parking où Brahim Déby a trouvé la mort. © Thomas Coex/AFP

Dans le parking où Brahim Déby a trouvé la mort. © Thomas Coex/AFP

Publié le 7 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

Sur les cinq individus accusés d’avoir participé en juillet 2007 à l’agression mortelle de Brahim Déby, fils du président tchadien, la justice française en a condamné quatre à des peines allant de 5 à 13 ans de réclusion. La cour n’a pas suivi les demandes de l’avocat général qui avait requis des peines de dix à vingt ans d’emprisonnement à l’encontre des accusés.

Quatre d’entre eux comparaissaient pour vol avec violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner, un cinquième était jugé pour complicité. Seuls d’eux d’entre eux ont reconnus les faits.

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Marin Cioroianu, 45 ans, a été condamné à la plus lourde peine, avec 13 ans d’emprisonnement. Dan Batoua, suspecté d’être le cerveau de l’organisation, a été condamné à 12 ans de prison. Jaime de Carvalho, 29 ans, a quant à lui été condamné à 9 ans de réclusion. Pierre-Claude Messi Ntsama, 28 ans et proche de la victime, a été jugé pour complicité et écope quant à lui de 5 ans de prison. Un cinquième homme, qui comparaissait libre, a été acquitté.

Le 2 juillet 2007, Brahim Déby, 27 ans, avait été découvert agonisant dans le parking de son immeuble de Courbevoie, dans la banlieue parisienne, après avoir été attaqué au pistolet à impulsions électriques par quatre faux policiers. Son corps était couvert de poudre d’extincteur.

Le passé de la victime, ses fréquentations douteuses et son statut de fils de président d’un pays pétrolier profondément divisé par des rébellions à répétition pouvait laisser croire à un crime politique. Mais l’avocat de la famille Déby Itno, avait affirmé que le vol était le principal mobile du meurtre.

Une soirée qui tourne au drame

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Arrivé à Paris quelques jours auparavant, le fils du président commence la soirée de ce 2 juillet dans une boîte de nuit parisienne où il fait la rencontre d’une jeune femme d’origine maghrébine. En sa compagnie, il se rend dans un restaurant africain. À l’aube, le couple rentre chez le jeune homme, à Courbevoie.

À peine garé dans son parking en sous-sol, Brahim se fait agresser par cinq hommes cagoulés qui font irruption en hurlant « police ! ». L’un deux plaque la jeune fille au sol pendant que Brahim se débat, avant de recevoir une violente décharge électrique émise par un pistolet. Il finira par mourir, asphyxié par la neige carbonique dont l’ont aspergé ses agresseurs. Ses poches ayant été auparavant vidées des 50 000 euros qu’elles contenaient. (Avec AFP)

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