Tunisie : deux postes des forces de l’ordre incendiés à Kasserine

Deux postes des forces de l’ordre ont été incendiés par des manifestants mercredi soir à Haidra dans le centre-ouest de la Tunisie, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur.

Tunisie: incendie à la prison de Kasserine, un mort et 24 blessés. © AFP

Tunisie: incendie à la prison de Kasserine, un mort et 24 blessés. © AFP

Publié le 7 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

« 200 personnes, ivres pour la plupart, ont brûlé deux postes de police et de la garde nationale et ont volé des ordinateurs à la municipalité » de Haidra, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Hichem Moueddeb. La ville, qui se trouve dans le gouvernerat de Kasserine, compte quelques 3000 habitants.

Représailles

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Ces actions auraient été menées pour protester contre la mort de deux détenus la veille, lors d’un incendie à la prison de Kasserine. Cet incendie, survenu mardi, aurait été provoqué par des détenus qui ont mis le feu à des matelas dans une tentative d’évasion. Le porte-parole du ministère de l’intérieur a fait état de 24 blessés, dont cinq dans un état grave, placés sous respiration artificielle. Deux détenus sont morts asphyxiés.

« Les forces de maintien de l’ordre ne sont pas responsables des morts dans la prison », a fait valoir le porte-parole, en assurant que les assaillants du commissariat seraient déférés devant la justice, avant d’affirmer que la réaction des policiers à Haidra avait été mesurée, afin de ne pas compromettre la réconciliation entre forces de l’ordre et citoyens. La situation à la prison de Kasserine a été rapidement maîtrisée grâce à l’intervention des équipes de la protection civile, appuyées par les forces de l’ordre et l’armée. Des blindés militaires et des unités sécuritaires ont été déployés tout autour de la prison pour contenir la foule des proches des détenus venus s’enquérir du sort de ces derniers.

Vide sécuritaire

Depuis la chute du régime de l’ancien président Zine el Abidine Ben Ali, des évasions massives se sont succédées dans plusieurs régions de la Tunisie dans des circonstances similaires. Elles ont engendré une soixantaine de morts, tandis que des milliers de prisonniers ont pu prendre la fuite. Bon nombre se sont rendus d’eux-mêmes, ou ont été rattrapés par les forces de sécurité ou l’armée. (Avec Agences)

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