Cameroun : 16 morts dans l’explosion d’un camion de carburant frelaté à la frontière nigériane

Un camion de carburant frelaté avec à son bord des contrebandiers camerounais et nigérians a explosé le 1er juillet, à plus de 1 100 kilomètres au nord de Yaoundé. Ses occupants tentaient de soustraire à la douane leur cargaison de « zoua zoua ». Bilan : 16 morts.

La vente de carburant frelaté est une activité économique très lucrative. © AFP

La vente de carburant frelaté est une activité économique très lucrative. © AFP

Publié le 4 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

Le mystère continue d’entourer les circonstances exactes de l’explosion d’un camion citerne transportant du carburant frelaté, le 1er juillet au nord du Cameroun. Mais une chose est sûre : l’accident a causé la mort de 16 personnes – 15 Camerounais et un Nigérian, entre la localité camerounaise de Demsa et celle de Yola dans l’État de l’Adamaoua au Nigeria.

Le drame s’est produit dans la soirée de vendredi dernier à Ouro Boki en territoire nigérian, alors que les contrebandiers tentaient de contourner le poste camerounais de douane de Mbardakè, situé à 50 kilomètres de la localité de Garoua. Une source hospitalière de cette ville a indiqué que 12 des 16 victimes sont mortes sur le champ, tandis que les deux autres sont décédées au centre hospitalier de Mbardakè.

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À Garoua, les responsables de la police ont indiqué que les trafiquants de carburant transportaient une cargaison de 50 000 litres qu’ils voulaient clandestinement livrer dans cette ville du Nord. Une commission mixte d’enquête a été instituée vendredi, composée d’éléments de la sécurité et des douanes du Cameroun et du Nigeria.

Trafic en hausse

La partie septentrionale du Cameroun est en proie au trafic de « zoua zoua », nom de baptême du carburant frelaté importé du Nigeria. Un expert pétrolier travaillant pour la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) affirme que le trafic du carburant frelaté est en nette hausse, « surtout en temps de pluies où les voies de communication sont coupées entre le Nord et le Sud camerounais ».

Les responsables de la Société Nationale de Raffinage basée au Sud-Ouest du Cameroun estiment à environ 1 millions de litres, la quantité cumulée de gasoil et de super nigérians introduite au Cameroun chaque mois. Soit environ 12 millions de litres par an.

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