Mohamed Bouazizi, ce jeune marchand de Sidi Bouzid qui s’est immolé par le feu en décembre dernier, et qui a, par son geste, donné le coup d’envoi à la révolte tunisienne, est devenu un martyr dans son pays. Son aura a traversé les frontières et s’est imposée à Paris, où une place lui porte désormais son nom.

Unanimité

Située dans le 14ème arrondissement près du parc Montsouris, la place au nom du jeune martyr a été inaugurée jeudi par le maire de la capitale Bertrand Delanoë. C’est le 8 février que le Conseil de Paris a voté à l’unanimité cette décision.

Des membres de la famille du jeune homme ont notamment assisté à la cérémonie, de même que Moktar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) et la chanteuse tunisienne Abir Nasraoui.

Considérée comme un hommage rendu au déclencheur du printemps arabe, la décision vient également contrebalancer les erreurs dont avait fait preuve la diplomatie française, en février dernier. Ne prenant pas suffisamment la mesure des évènements tunisiens, Michèle Alliot-Marie, alors ministre français des Affaires étrangères, avait proposé les services des forces de sécurité françaises pour mater le soulèvement.

Pour rappel, Mohamed Bouazizi s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010, excédé par des humiliations policières répétées, symboles du système répressif de l’ancien régime de Zine el-Abidine Ben Ali. (Avec AFP)