Révision constitutionnelle : les Marocains appelés aux urnes
Les Marocains sont appelés aux urnes ce vendredi pour adopter le projet de nouvelle Constitution. La victoire du « oui » fait peu de doute.
![Des partisans du roi Mohammed VI et de la Constitution sont rassemblés, le 19 juin à Casablanca. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/07/01/001072011091828000000partisans-de-m6.jpg)
Des partisans du roi Mohammed VI et de la Constitution sont rassemblés, le 19 juin à Casablanca. © AFP
Quelque 13 millions de Marocains sont appelés à voter ce vendredi pour ou contre l’adoption d’une nouvelle Constitution. Les bureaux de vote devaient ouvrir à 8 heures locales (7 heures GMT) pour se fermer à 19 heures.
Le « oui », auquel le roi du Maroc et principal artisan de la réforme Mohammed VI appelle à voter, est quasiment sûr de l’emporter. Les médias publics, principaux partis politiques, grands syndicats et les mosquées du royaume ont appelé à voter en ce sens.
Test pour le Mouvement 20 février
Ce vote sera aussi un test pour le groupe de contestation dit Mouvement du 20 février, très critique du projet de Constitution, mais qui appelle à boycotter le scrutin, comme trois partis politiques de gauche.
Le principal enjeu sera donc le taux de participation au référendum, qui est le premier depuis l’accession au pouvoir de Mohammed VI, en 1999.
Le roi du Maroc avait affirmé viser à « consolider les piliers d’une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale » dans son discours du 17 juin.
De fait, la nouvelle Constitution prévoit un renforcement relatif des pouvoirs du Premier ministre (désormais dénommé chef du gouvernement) qui aura la possibilité de dissoudre la chambre des représentants (ce qui était l’apanage du roi jusqu’à présent).
La reconnaissance du berbère, parlé par un quart de la population comme langue officielle du Maroc avec l’arabe, prévue par le projet, est une avancée majeure.
Le projet prévoit également la création d’un Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, présidé par le roi, et censé garantir l’indépendance de la justice. (avec AFP)
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