France – Tchad : l’affaire Brahim Déby devant les assises des Hauts-de-Seine

Cinq hommes suspectés d’être à l’origine de l’agression mortelle du fils aîné du président tchadien Idriss Déby Itno, en juillet 2007, comparaissent devant les assises des Hauts-de-Seine à partir de mardi. Le crime crapuleux a d’ores et déjà été avancé par l’un des avocats de la famille du chef de l’État.

Brahim Déby a été retrouvé mort sur un parking de Courbevoie, le 2 juillet 2007. © AFP

Brahim Déby a été retrouvé mort sur un parking de Courbevoie, le 2 juillet 2007. © AFP

Publié le 28 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

Justice va bientôt être rendue dans l’affaire Brahim Déby. Le fils aîné du président du Tchad Idriss Déby Itno a été tué en juillet 2007 dans le parking de son immeuble à Courbevoie. À partir de mardi seront jugés, devant les assises des Hauts-de-Seine, cinq hommes suspectés de l’avoir agressé violemment au point de provoquer sa mort.

Quatre d’entre eux, interpellés en 2008 en région parisienne, sont accusés d’avoir attaqué Brahim Déby avec un pistolet à impulsions électriques Taser, avant de le laisser mourir asphyxié et agonisant. Le cinquième homme, arrêté en Roumanie à la même période, connaissait la victime. Il est rendu coupable de complicité pour avoir fourni des renseignements sur les habitudes du « petit président ».

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Crime crapuleux

Le fils aîné du président, âgé de 27 ans, était sous l’effet de l’alcool et de la drogue lors de l’agression. Brahim Déby était considéré en France comme un « noctambule friqué » et habitué des trafics de stupéfiants, selon la police française. En juin 2006, il a été condamné à six mois de prison avec sursis pour « port d’arme » et « détention » de drogue par le tribunal correctionnel de Paris.

Le crime crapuleux a très vite été avancé par l’un des avocats de la famille d’Idriss Déby Itno, Me Joseph Cohen-Sabban. Selon ce dernier, Brahim Déby gardait souvent à son domicile des « sommes de cash assez significatives ». Certaines rumeurs disent même que ses connaissances en France ne manquaient pas une occasion de profiter de lui et de son portefeuille.

Ainsi, les enquêteurs se sont concentrés sur l’un des cinq accusés, loueur de voitures, et considéré comme la tête pensante du groupe. Au moment des faits, ce dernier traversait une passe financière difficile et aurait recruté trois hommes pour mettre à exécution son plan d’agression.

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La montre, l’ADN et les quatre voitures

Le 2 juillet 2007, tout est ensuite allé très vite. Selon la femme qui raccompagnait ce jour-là Brahim Déby chez lui, quatre hommes portant des cagoules et des gants l’ont plaqué au sol, avant de fouiller son appartement de Courbevoie. Malgré les précautions des agresseurs, une montre, couverte d’une trace ADN, a été retrouvée sur les lieux, permettant par la suite de confondre deux suspects.

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Outre la montre, quatre voitures, repérées grâce aux caméras de vidéosurveillance de l’immeuble, ont ensuite permis à la police de remonter la piste du loueur de voitures, établissant un lien avec un des proches de Brahim Déby.

Lors des auditions des cinq suspects, ces derniers ont avoué avoir voulu voler les clés du fils Déby, pour voler les billets de banque qu’il gardait chez lui, mais n’avaient pas prévu de le tuer. Au final, ils n’avaient récupéré que les 50 000 euros trouvés dans les poches de Brahim Déby, qui lui y laissera sa vie. (avec AFP)

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