Nigeria : 25 morts dans un nouvel attentat imputé à Boko Haram
Au moins 25 personnes ont été tuées ce dimanche au Nigeria, dans une attaque contre un bar de Maiduguri (nord). La piste du groupe islamiste de Boko Haram est privilégiée par les forces de sécurité.
Ce dimanche, le Nigeria a une nouvelle fois été touché par un attentat, faisant au moins 25 victimes. L’attaque a visé un bar très fréquenté de Dala Kabompi, dans la banlieue de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno (nord), selon des sources policières et militaires qui ont souhaité rester anonymes.
Les auteurs de l’attentat, qui étaient à deux sur une moto, ont jeté des explosifs et tiré des coups de feu contre l’établissement. « Profitant de la confusion sur les lieux de l’attaque, ses auteurs ont ensuite pris la fuite », a indiqué un policier, joint au téléphone par l’AFP.
C’est la quatrième attaque qui touche la ville de Maiduguri depuis la mi-mai. Le 19 juin, des agresseurs, eux aussi présumés islamistes, avaient ouvert le feu sur des joueurs de cartes dans la rue, tuant deux personnes.
Les consommateurs du bar ciblés
Un responsable policier a également fait état d’une trentaine de blessés, tous consommateurs dans le bar où a eu lieu l’attentat. « Il est difficile de donner un bilan précis [des morts], mais cela ne peut pas être moins de deux dizaines, a précisé un officier de l’armée à Maiduguri. Tout indique que les agresseurs savaient que les gens se réunissaient les soirées de week-end pour boire dans ce quartier. »
Néanmoins, selon un témoin tenant un petit commerce non loin des lieux, le bilan humain de l’attaque serait plus lourd : « J’ai seulement entendu une forte explosion, suivie de tirs sporadiques, il y a eu de la fumée et des gens qui criaient et couraient dans toutes les directions. »
Une nouvelle fois encore, les forces de sécurité privilégient la piste islamiste. Première visée : la secte de Boko Haram. Se réclamant des talibans afghans, ce groupe est à l’origine d’une insurrection violente, lancée en 2009 au Nigeria.
Ces derniers mois, la secte islamiste est responsable, selon la police, de dizaines d’assassinats et d’attaques de commissariats, d’églises ou de débits de boissons. Pour rappel, le 16 juin, au moins deux personnes ont été tuées lors de l’explosion du QG de la police nationale dans la capitale du pays, Abuja. Le 30 mai, trois explosions ont touché les villes de Zaria (État de Kaduna) et de Maiduguri. Enfin, le dimanche 29 mai, dix personnes ont été tuées et 20 autres blessées dans l’explosion de trois bombes artisanales sur la base militaire de Bauchi (dans l’État du même nom). (avec AFP)
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