Paul Rusesabagina, le héros de « Hôtel Rwanda » entendu par la justice belge

Paul Rusesabagina, virulent opposant au régime de Paul Kagamé et dont l’histoire a inspiré le film « Hôtel Rwanda », a été entendu à Bruxelles comme témoin à la demande des autorités rwandaises.

Publié le 24 juin 2011 Lecture : 1 minute.

Pour beaucoup il est un héros, à l’instar du personnage inspiré de son histoire du film « Hôtel Rwanda ». Pour d’autres, dont le président rwandais Paul Kagamé, il n’est qu’un imposteur. Paul Rusesabagina, une grande figure de l’opposition au chef de l’État, a été entendu jeudi par la justice belge, dans le cadre d’une « commission rogatoire du parquet général de Kigali », a indiqué Lieve Pellens, une porte-parole du parquet fédéral belge.

Preuves solides

la suite après cette publicité

Virulent opposant au régime, Paul Rusesabagina est accusé par Kigali depuis octobre 2010, d’apporter un soutien financier important au mouvement rebelle hutu des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Des « terroristes » selon les autorités rwandaises, qui sont aujourd’hui basés en République Démocratique du Congo (RDC).

Disposant de « preuves solides », le Rwanda a annoncé jeudi par la voix d’Alain Mukurarinda, le porte-parole du parquet général rwandais, son intention de poursuivre Paul Rusesabagina. Le chef d’accusation ? « Actes visant à troubler l’ordre et la tranquillité publics ». Une  requalification plus exacte des charges sera opérée suite à l’avis de la commission rogatoire.

L’opposant au régime a acquis une célébrité hors des frontières, depuis la sortie de « Hôtel Rwanda » en 2004. Le Britannique Terry Georges s’inspire pour ce film, de l’histoire de M. Rusesabagina, gérant de l’Hôtel des Mille Collines, dans lequel un millier de Tutsis auraient trouvé refuge pendant le génocide de 1994. (avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

En juillet 1994, deux millions de Hutus ont fui vers le Zaïre. © Rial/SIPA

Génocides(s)

Contenus partenaires