Maroc : le Mouvement du 20 février appelle au boycott du référendum constitutionnel

Le Mouvement du 20 février défie le Makhzen. Pour lui, les réformes proposées par le roi Mohammed VI ne sont pas suffisantes. Conséquence : les opposants boycottent le référendum constitutionnel et veulent continuer à protester pacifiquement dans les rues du Maroc.

Des Marocains manifestent dans Casablanca, le 19 juin 2011. © AFP

Des Marocains manifestent dans Casablanca, le 19 juin 2011. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 22 juin 2011 Lecture : 1 minute.

L’annonce par le roi Mohammed VI du référendum constitutionnel, qui se tiendra le 1er juillet, n’a pas suffi à calmer les ardeurs du Mouvement du 20 février. Sur sa page Facebook, qui compte quelque 60 000 membres, ce dernier a annoncé mercredi qu’il boycottait le scrutin et appelait à de nouvelles manifestations pacifiques dimanche prochain au Maroc.

« Nous appelons au boycott de ce projet de Constitution que nous rejetons sur le fond et sur la forme », indique un communiqué des protestataires. « Nous sommes attachés à nos revendications justes pour la dignité, la démocratie et la justice sociale, par des moyens pacifiques », ajoutent-ils avant d’appeler « les citoyennes et les citoyens à manifester pacifiquement dans tout le Maroc pour protester contre ce projet qui ne remplit pas les conditions d’une Constitution démocratique ».

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Le projet de réforme présenté par Mohammed VI en personne vendredi soir prévoit notamment de renforcer les pouvoirs du Premier ministre issu du parti vainqueur des élections, qui pourrait prononcer par exemple la dissolution de la Chambre des représentants. Le roi, dont la personne ne serait plus sacrée tout en restant inviolable, conserverait de larges prérogatives politiques et religieuses.

Rabat optimiste

Lundi, Rabat s’est dit optimiste quant au résultat du référendum, tout en garantissant la libre expression de tous les Marocains. « Nous sommes tellement confiants dans l’appui de la majorité de la population au projet de constitution [que] ce ne sont pas quelques voix dissonantes qui nous déstabiliseront », a dit le ministre de la Communication, Khalid Naciri, qui est également porte-parole du gouvernement.

De fait, la plupart des partis politiques ont déjà appelé à voter oui. Mais trois partis de gauche, le Parti socialiste unifié (PSU), le Parti d’avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et la Voie démocratique ont pour leur part appelé à boycotter le scrutin. Et la mobilisation du Mouvement du 20 février a récemment eu tendance à s’épuiser lors des dernières manifestations. (avec AFP)

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