Maroc : Mohammed VI s’adresse à la nation vendredi soir
Le roi Mohammed VI s’exprimera sur la télévision et la radio marocaines vendredi à 21 heures locales. Il devrait présenter à son peuple le projet de réforme de la Constitution.
![Le roi du Maroc Mohammed VI le 30 juillet 2010 lors d’une allocution télévisée. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/06/16/016062011172736000000mohammedsixreformemaroc.jpg)
Le roi du Maroc Mohammed VI le 30 juillet 2010 lors d’une allocution télévisée. © AFP
Rendez-vous est pris. Selon un communiqué du palais royal publié jeudi, le roi du Maroc Mohammed VI prendra la parole vendredi soir à 21 heures locales (20 heures GMT) sur les ondes de la radio et de la télévision. Même si le contenu du discours n’est pas évoqué officiellement, une source autorisée souhaitant rester anonyme en a précisé le sujet.
« Le roi va présenter les grandes lignes de la révision constitutionnelle qui a été soumise aux partis et sera rendue publique après le discours royal ». Le souverain devrait également les Marocains à voter en faveur de ce projet qui sera rapidement soumis à référendum, à une date qui pourrait être celle du 1er juillet.
La réforme constitutionnelle, annoncée dès le 9 juin par Mohammed VI, aurait pour objectif, entre autres, de renforcer les prérogatives du Premier ministre et d’établir le principe de séparation des pouvoirs.
Pas d’unanimité
Des mesures cependant jugées « insuffisantes » par le Mouvement du 20 février, qui réclame des réformes plus profondes, comme l’instauration d’une monarchie constitutionnelle. Les contestataires mobilisent régulièrement des milliers de jeunes pour des manifestations pacifiques dans les grandes villes du pays, et ont appelé au boycott de la commission mise en place par le roi pour établir le projet de réforme constitutionnelle, présidée par le juriste Abdeltif Menouni.
Les grandes lignes du projet ont été présentées par deux fois par Mohamed Moatassim, le conseiller du roi, aux responsables des partis politiques. Mais le Parti islamiste Justice et développement (PJD) s’est prononcé contre la réforme envisagée, si la nouvelle constitution venait à instaurer le principe de « liberté de croyance ». « Nous craignons les conséquences néfastes de cette disposition sur notre identité islamique », a déclaré Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du mouvement. (avec AFP)
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