Kenya : Uhuru Kenyatta, pionnier du budget online

Le ministre des Finances du Kenya a utilisé Twitter et Facebook pour solliciter l’opinion des citoyens sur l’élaboration du budget national 2011/2012, présenté le 8 juin devant le Parlement. Une initiative qui pourrait faire des émules sur un continent de plus en plus connecté.

Capture de la page Facebook du discours de présentation du budget 2011-2012 du Kenya. © D.R.

Capture de la page Facebook du discours de présentation du budget 2011-2012 du Kenya. © D.R.

Publié le 15 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

Une page Facebook, des « hashtags » (mots clés) Twitter et une page Scribd. Uhuru Kenyatta a investi les réseaux sociaux afin de consulter les électeurs sur le projet de budget kényan qu’il présentait le 8 juin devant le Parlement.

Les internautes ont ainsi pu télécharger le texte du discours de présentation à partir de la page Facebook et émettre leurs remarques via le réseau social Twitter. Des commentaires divers et variés sur la micro-finance, les investissements dans les infrastructures, la sécurité alimentaire ou encore… la taxation de la bière.

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Édification d’une e-réputation

Et l’initiative a tout d’un succès puisque, outre les recommandations concernant le budget, les internautes consultés ont largement salué l’initiative du vice-Premier ministre et ministre des Finances du Kenya. Ainsi, @Just_Wambui félicite l’équipe qui gère sa communication sur Twitter, réseau sur lequel le discours du 8 juin était commenté en direct via un LiveTweet : « Je suis extrêmement impressionné par l’efficacité des tweets sur #kebudget2011 publiés par @Ukenyatta et son équipe… Super job ! »

Marque de démocratie participative et une bonne e-réputation pour Uhuru Kenyatta, mais surtout une idée derrière la tête de l’initiateur alors que la présidentielle kényane aura lieu en 2012. La conclusion du discours de Kenyatta, candidat potentiel au scrutin, prend en effet des allures de campagne électorale et d’entreprise de séduction : « J’aimerais féliciter tout particulièrement ce groupe de jeunes Kényans qui se sont donnés la peine de communiquer avec le gouvernement via la technologie et les médias sociaux, qui sont selon moi la nouvelle frontière de l’implication des citoyens dans le débat public. »

Twitter, nouveau champ de bataille électorale

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@MissRipplez, qui participait à la consultation via Twitter, n’a pas manqué de remarquer l’enjeu sous-jacent à cette initiative. Celle-ci s’estime « convaincue que [ce réseau] va être un terrain de bataille crucial pour les campagnes électorales » de 2012. Et ce « terrain de bataille » a son importance puisqu’il met en jeu près de quatre millions d’internautes kényans auxquels Twitter offre la possibilité de publier une information en temps réel par l’intermédiaire d’un ordinateur ou même d’un simple SMS.

Ainsi, l’initiative du ministre kényan risque de ne pas passer inaperçue dans les équipes de campagne ou de communication des dirigeants africains. Sur un continent de plus en plus connecté aux réseaux sociaux, en particulier via les téléphones mobiles, l’enjeu se chiffre en millions de voix.

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