Tunisie : jour J – 6 avant le début du procès de Ben Ali
Selon le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi, le président déchu Zine el-Abidine Ben Ali sera jugé à partir du 20 juin prochain. Quelque 90 chefs d’inculpation pèsent sur lui et sa famille.
Le Premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi a annoncé lundi soir sur Al-Jazira que le procès de l’ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali débuterait le 20 juin prochain. Tunis n’ayant jamais reçu de réponse de l’Arabie saoudite concernant sa demande de lui remettre le prévenu, celui-ci devrait être jugé par contumace devant les tribunaux civils et militaires.
Ben Ali et son entourage devront répondre à pas moins de 90 chefs d’accusation, a indiqué Béji Caïd Essebsi, parmi lesquels des cas d’homicides volontaires, de complot contre la sécurité de l’État, de malversations, de trafics de pièces archéologiques, de blanchiment d’argent et de violations de la réglementation sur les marchés publics.
Le 4 juin, le ministère tunisien de la Justice avait annoncé que l’ex-couple présidentiel serait jugé par contumace « dans les jours ou les semaines à venir » pour deux premières affaires, somme toute assez bénignes par rapport aux autres chefs d’inculpation.
Armes, drogues et grosses coupures
La première concerne « la découverte d’armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage », et la deuxième une somme de 27 millions de dollars en liquide découverts en février par la commission tunisienne anticorruption dans un palais présidentiel de Sidi Bou Saïd.
Ben Ali avait rompu son silence le 6 juin dernier, par l’intermédiaire de son avocat français Jean-Yves Le Borgne, qualifiant de « mascarade » son futur procès. Selon lui, « les perquisitions effectuées dans ses bureaux officiels et personnels ne sont que des mises en scène destinées à le discréditer » et « le procès que la Tunisie instruit à son encontre n’est qu’une mascarade dont le seul sens est d’illustrer une rupture symbolique avec le passé ».
Si plusieurs pays européens ont gelé les avoirs de Ben Ali et de sa famille, celui-ci affirmait également par le biais de son conseil parisien « qu’il ne possède ni biens immobiliers ni avoirs bancaires en France, non plus que dans un autre pays étranger ». (avec AFP)
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