Madagascar : la SADC demande le retour de Ravalomanana

La feuille de route pour l’élection présidentielle malgache que la SADC a présentée dimanche autorise l’ex-président Marc Ravalomanana à se présenter au scrutin. Mais rien ne dit qu’elle sera appliquée.

L’ancien président malgache Marc Ravalomanana, le 6 juin 2011 à Gaborone au Botswana. © AFP

L’ancien président malgache Marc Ravalomanana, le 6 juin 2011 à Gaborone au Botswana. © AFP

Publié le 13 juin 2011 Lecture : 1 minute.

« Le Sommet exhorte la Haute autorité de transition (dirigée par M. Rajoelina) de permettre aux Malgaches qui sont en exil pour des raisons politiques de rentrer au pays sans condition, y compris M. Marc Ravalomanana ». Réunie en sommet dimanche à Johannesburg, la Communauté de développement d’Afrique Australe (SADC) a rendu publique sa feuille de route pour pour la tenue de la future élection présidentielle malgache.

Et en plus d’autoriser le retour à Madagascar du président déchu, les 15 pays de la SADC ont émis un avis favorable quant à une candidature éventuelle de Marc Ravalomanana. Deux ans après son renversement en 2009 par Andry Rajoelina, qui avait plongé le pays dans une crise politique, l’ancien chef d’État exilé en Afrique du Sud aura donc peut-être la possibilité de se représenter à la magistrature.

la suite après cette publicité

Retour sans condition

Une éventualité également évoquée dimanche par Marc Ravalomanana lors d’un meeting  où il est intervenu par téléphone. L’ancien président a déclaré vouloir « rentrer à Madagascar sans aucune condition et participer à toutes les activités politiques du pays ».

Afin de « ramener Madagascar à l’ordre constitutionnel », la feuille de route de la SADC prévoit également que Andry Rajoelina reste au pouvoir le temps d’assurer la transition. Celui-ci serait lui aussi autorisé à se présenter comme candidat.

Mais le document de la SADC, qui exige « la liberté politique de tous les Malgaches (et) des élections libres, justes et crédibles », pourrait avoir bien du mal à se faire respecter. Les 15 pays de la SADC ne disposent pas d’un pouvoir coercitif lui permettant de faire appliquer ses décisions. (avec AFP)

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Le président de la Haute Autorité de la transition à Madagascar, Andry Rajoelina. © Reuters

Andry Rajoelina : « Prolonger la transition à Madagascar serait une injustice »

Andry Rajoelina, le 16 mars 2011 à Antananarivo. © AFP

Andry Rajoelina : « Madagascar ne pourra s’en sortir que par des élections »

Contenus partenaires