Côte d’Ivoire : dix Libériens inculpés pour « mercenariat »
Inculpés à Monrovia pour « mercenariat », dix Libériens sont suspectés d’avoir sévi en Côte d’Ivoire pendant les violences postélectorales. La date du procès n’a pas été annoncée.
![Miliciens pro-Ouattara et soldats libériens (en bleu) à Pekanhouebli, le 20 avril 2011. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/06/09/009062011190047000000mercenariatlibcoteivoire.jpg)
Miliciens pro-Ouattara et soldats libériens (en bleu) à Pekanhouebli, le 20 avril 2011. © AFP
Dix Libériens ont été inculpés mercredi de « mercenariat » par la justice de Monrovia, capitale du Liberia, selon des sources judiciaire et policière. Il seront « jugés à une date qui sera annoncée ultérieurement », indique un document du greffe du tribunal.
L’identité de ces présumés mercenaires n’est cependant pas encore connue. Mais, selon une source policière, ces 10 Libériens feraient partie d’une douzaine d’hommes arrêtés en mai à la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire, pour leur participation présumée aux violences postélectorales ivoiriennes. Ils étaient depuis détenus dans une prison à Monrovia. Deux d’entre eux avaient pu être libérés, faute de preuve, a indiqué cette même source.
Après la chute de l’ex-président Laurent Gbagbo le 11 avril, ses derniers fidèles, dont des miliciens et des mercenaires étrangers, ont fui en masse vers l’ouest, en direction du Liberia. Sur leur chemin, plus de 200 civils auraient été tués selon les nouvelles autorités.
Piste pro-Gbagbo tangible
La piste du « mercenariat » pro-Gbagbo semble tangible. Après l’arrestation des suspects à la frontière, un responsable de la police libérienne avait affirmé qu’ils étaient « des mercenaires qui ont combattu pour l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ». D’après lui, ils auraient reconnu être impliqués dans les violences postélectorales.
Face à l’offensive des pro-Ouattara, lancée le 28 mars depuis l’ouest du pays, Laurent Gbagbo, aujourd’hui en résidence surveillée, a été accusé à de nombreuses reprises d’avoir eu recours à des miliciens et mercenaires libériens pour renforcer ses forces. Alassane Ouattara, proclamé président le 5 mai dernier, avait lui été appuyé par l’appareil militaire de la France et de l’Onuci, la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire. (avec AFP)
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