« Il y a encore des exactions qui se commettent en Côte d’Ivoire », s’inquiète la FIDH

La présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) Souhayr Belhassen a affirmé que des « exactions » se poursuivaient en Côte d’Ivoire et a demandé à ce que la justice n’exonère personne, au risque de provoquer de « futures violences ».

La présidente de la FIDH, Souhayir Belhassen, devant la presse le 7 janvier 2011, à Abidjan. © AFP

La présidente de la FIDH, Souhayir Belhassen, devant la presse le 7 janvier 2011, à Abidjan. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 8 juin 2011 Lecture : 1 minute.

La Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie du cycle de la violence. C’est l’amer constat dressé par la présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) au cours d’une conférence de presse à Abidjan, après un séjour au cours duquel elle a notamment rencontré le président Alassane Ouattara.

Cycle infernal

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« Il y a encore aujourd’hui en Côte d’Ivoire des exactions qui se commettent », a-t-elle affirmé. « Il reste des Ivoiriens qui ont peur. Même quand ils ont subi des exactions ils ont peur de se rendre dans les commissariats, qui souvent n’existent pas, ont été brûlés, détruits. »

La présidente de la FIDH a toutefois rendu hommage aux nouvelles autorités qui cherchent « des solutions pour sortir de ce cycle infernal ».

Principale inquiétude pour les organisations de défense des droits de l’homme : l’éventuel manque d’impartialité de la justice ivoirienne. « Il ne faudrait pas une justice sélective, une justice des vainqueurs » qui « exonère » certains, a réclamé le président d’honneur de la FIDH, Me Sidiki Kaba, accompagné de responsables d’organisations ivoiriennes. « Ce serait une source de violences futures », a-t-il averti.

Souhayr Belhassen s’est par ailleurs inquiétée du « flou » juridique concernant le sort des responsables du régime déchu actuellement en résidence surveillée. Il faut « qu’ils soient formellement inculpés ou libérés », a-t-elle insisté. (avec AFP)

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