Soudan : près de 100 000 déplacés à Abyei, zone de conflit entre le nord et le sud

Près de 100 000 personnes ont fui les combats à Abyei, au Soudan. La situation reste « tendue et imprévisible » ont estimé les Nations-Unies.

Une maison en feu, Abyei, le 28 mai 2011. © Stuart Price/AFP

Une maison en feu, Abyei, le 28 mai 2011. © Stuart Price/AFP

Publié le 7 juin 2011 Lecture : 1 minute.

« Au 5 juin, l’estimation du nombre de personnes ayant été déplacées par la violence à Abyei était de 96 000 personnes », a indiqué le bureau humanitaire de l’ONU (Ocha) dans son dernier rapport sur le Soudan.

« La situation a Abyei ce week-end était selon nos informations tendue et imprévisible, avec des informations sur des tirs sporadiques et des huttes brûlées », a précisé le bureau. Les troupes nordistes, appuyées par des blindés, sont entrées le 21 mai dans Abyei, en réponse à une attaque meurtrière deux jours plus tôt contre un convoi de l’armée au nord de la région, dans laquelle au moins 22 soldats nordistes ont été tués.

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Les Misseriya, nomades arabes migrant vers le Sud chaque année pour trouver de l’eau pour leur bétail, seraient entrés avec les troupes.

Un conflit qui s’enlise

Les affrontements entre les troupes nordistes et sudistes ont fait fuir plusieurs dizaines de milliers de personnes. La majorité fait partie des Dinka Ngok, partisans du sud, qui se séparera officiellement du nord le 9 juillet.

« Abyei est une terre soudanaise du nord, nos forces armées ne se retireront pas de cette terre », avait précisé fin mai le président nordiste Omar el-Béchir. « En cas de provocation, j’ai donné le feu vert aux troupes pour y répondre », a-t-il ajouté tout en se disant « disposé à une nouvelle guerre ».

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La région, riche en pétrole, est au cœur de rivalités tribales historiques et d’une lutte pour l’accès à l’eau. La population d’Abyei devait choisir lors d’un référendum en janvier son rattachement au nord ou au nud, mais le scrutin a été reporté sine die. Les ex-rebelles sudistes et la tribu Dinka Ngok d’un côté, les Arabes nomades Misseriya et les nordistes de l’autre, n’avaient pas en effet réussi à s’entendre sur les titulaires du droit de vote lors de ces élections. (avec AFP)

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