Libye : les rebelles du CNT en voie de gagner le soutien de la Chine ?

Pour la première fois depuis le début du conflit le 19 mars, la Chine a pris contact avec la rébellion libyenne regroupée autour du Conseil national de transition.

Des opposants à Kaddafi, le 31 Mai à Benghazi. © Saeed Khan/AFP

Des opposants à Kaddafi, le 31 Mai à Benghazi. © Saeed Khan/AFP

Publié le 3 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

« L’ambassadeur de Chine au Qatar, Zhang Zhiliang, a rencontré ces derniers jours Moustapha Abdeljalil, président du Conseil national de transition [CNT] », a annoncé le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hong Lei, dans un communiqué.

« La position de la Chine est claire, nous espérons que la crise pourra être résolue par des moyens politiques et que l’avenir de la Libye sera décidé par le peuple libyen », a poursuivi Lei.

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Il s’agit là du premier contact officiel entre la Chine et les forces d’opposition libyennes. Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU disposant du droit de veto, la Chine s’était abstenue lors du vote en mars, ouvrant la voie à des frappes aériennes contre la Libye. Depuis, Pékin s’est montré très critique des conditions d’application de cette résolution par les Occidentaux et a appelé maintes fois à un cessez-le-feu.

Fin février, 36 000 ressortissants chinois employés dans les hydrocarbures, la construction, les chemins de fer ou les télécoms avaient été évacués par leur pays.

La Russie qui avait adopté une position similaire lors du vote à l’ONU, s’est également résolue depuis peu à réclamer le départ du colonel Mouammar Kadhafi. Elle a appelé à des négociations et a annoncé qu’elle allait dépêcher un envoyé spécial pour une médiation à Benghazi, fief des rebelles dans l’Est Libyen, et à Tripoli, capitale du « Guide ».

Signes d’un enlisement

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Depuis le 19 mars, date à laquelle les opérations militaires ont commencé, le pays est en proie à des attaques aériennes quotidiennes. Mais ni ces raids ni les défections qui se succèdent ne poussent le colonel Mouammar Kadhafi à abandonner le pouvoir qu’il monopolise depuis près de quarante-deux ans. 

Face à la résistance tenace du régime, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé mercredi une prolongation de trois mois de la mission de l’Alliance en Libye, dont le terme était initialement prévue en fin juin.

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Avec l’enlisement du conflit, le Congrès américain doit se prononcer vendredi sur un projet de résolution demandant des comptes à Barak Obama. Le texte stipule que le président doit fournir sous quatorze jours un rapport expliquant pourquoi il n’a pas demandé au Congrès son feu vert avant de lancer les opérations. Obama doit aussi fournir une estimation de la durée, de l’ampleur et du coût des opérations prévues par le commandement américain.

Lancée mi-février, dans la foulée des révolutions de l’Égypte et de la Tunisie voisine, l’insurrection libyenne et la répression s’ensuivit ont causé entre « 10 000 et 15 000 morts », a fait savoir l’ONU. Au bilan des combats s’ajoute la catastrophe humaine, avec près de 1 200 personnes décédées ou portées disparues, alors qu’elles tentaient de rejoindre  l’Europe en bateau. En tout, pas moins de 890 000 personnes ont fui les violences en Libye. (Avec AFP)

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