L’Égypte dément Netanyahou sur la présence de « groupes terroristes » dans le Sinaï

L’Égypte a démenti les propos du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui affirmait lundi que « des groupes terroristes » s’étaient installés dans le Sinaï.

Publié le 3 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

Le chef de la sécurité nationale égyptienne, Hamed Abdallah, a démenti jeudi toute présence de membres d’Al-Qaida dans la péninsule du Sinaï, après des déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui affirmait lundi que des groupes terroristes s’y étaient installés.

« Il n’y a aucun membre de l’organisation d’Al-Qaïda en Égypte. Ce qui a été dit récemment, que le groupe est dans le Sinaï, est sans fondement », a déclaré Hamed Abdallah à l’agence de presse égyptienne Mena.

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Hamed Abdallah a également insisté sur le fait que son agence, qui a remplacé la sûreté de l’État après la révolution du 25 janvier, coopérait « avec les agences locales, régionales et internationales pour protéger la sécurité nationale et combattre le terrorisme national ».

Tensions après la révolution égyptienne

Israël a suivi avec inquiétude la révolution égyptienne. Et l’explosion le 5 février dans le Sinaï d’un gazoduc alimentant le pays n’était pas pour le rassurer. À la chute du président Hosni Moubarak, l’armée égyptienne s’était empressée de publier un communiqué stipulant qu’elle respecterait tous les traités internationaux, notamment l’accord de paix avec Israël. Mais depuis le départ de Moubarak, le 11 février, les rapports entre l’Égypte et son voisin israélien sont loin d’être au beau fixe.

Lundi 30 mai 2011, Benyamin Netanyahou a affirmé devant le Parlement israélien que les autorités égyptiennes avaient du mal à assurer le contrôle du Sinaï. « L’Égypte a du mal à exercer sa souveraineté sur le Sinaï. Des groupes terroristes internationaux se mobilisent pour y accentuer leur présence aux abords de la bande de Gaza », a déclaré Netanyahou lors d’un débat à huis clos de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense.

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Il a également affirmé que le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, « a réduit ses activités en Syrie, à la suite de la contestation dans ce pays, pour les transférer en Égypte, où il se renforce.

Ces propos interviennent quelques jours après la réouverture du terminal de Rafah, point de passage entre la bande de Gaza et l’Égypte. Si cette mesure a été favorablement accueillie du côté palestinien, elle a été critiquée par Israël. « Sans un contrôle strict et efficace, l’ouverture de Rafah va permettre le trafic d’armes et l’entrée de terroristes d’Al-Qaïda et de l’Iran dans la bande de Gaza », s’était inquiété le ministre israélien du Développement régional, Sylvan Shalom.

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Début mai déjà, l’Égypte avait conduit des négociations entre le Hamas et le Fatah, et avait amené les deux principales forces politiques palestiniennes à signer un accord de réconciliation, jugé par l’État israélien comme « un coup dur pour la paix et une grande victoire pour le terrorisme. » (avec AFP)

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