Algérie – UE : le démantèlement tarifaire ralenti par les produits agricoles
Le projet de démantèlement tarifaire entre l’Union européenne et l’Algérie peine à se concrétiser. En cause : les produits agricoles.
![Jean-Pierre Raffarin et Mustapha Benbada, ministre algérien du Commerce, le 30 mai 2011. © Farouk Batiche/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/05/31/031052011102943000000raff.jpg)
Jean-Pierre Raffarin et Mustapha Benbada, ministre algérien du Commerce, le 30 mai 2011. © Farouk Batiche/AFP
Mustapha Benbada, le ministre algérien du Commerce, a été clair lundi 30 mai : « Les négociations sur le démantèlement tarifaire dans le cadre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne butent sur la liste des produits agricoles. »
À ce jour, près de 252 produits agricoles, bruts ou transformés, ou de pêche, bénéficient de concessions tarifaires spécifiques entre l’Algérie et l’UE.
« Nous avons réglé les problèmes liés aux listes des produits industriels, mais nous avons encore des petits problèmes avec les contingents des produits agricoles », a déclaré le ministre algérien du Commerce en marge du forum de partenariat algéro-français à Alger.
Des cadres de l’Union européenne étaient lundi en Algérie pour discuter avec leurs homologues du ministère des Affaires étrangères algérien. Objectif : « aplanir les divergences » et arriver « à un terrain d’entente » avant la tenue du conseil d’association Algérie-UE le 21 juin.
Zone de libre échange en 2020
Il s’agit de la quatrième et dernière étape des négociations entre l’Algérie et l’Union européenne concernant le calendrier du démantèlement tarifaire. En vigueur depuis 2005, cet accord prévoit une suppression progressive des taxes entre l’Algérie et l’UE pour arriver à une zone de libre échange. Initialement prévue en 2017, l’instauration de la zone avait été reportée à 2020 sur demande de l’Algérie.
L’accord d’association avec l’organisation européenne est vivement critiqué par de nombreux patrons algériens, qui estiment qu’il favorise l’Europe au détriment de leurs produits.
Plus de 2 300 produits de l’UE sont pourtant exemptés de droits de douane, dont 2 076 produits industriels considérés comme des matières premières pour la production algérienne. (avec AFP)
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