Libye : au bord de la banqueroute, la rébellion en appelle aux Occidentaux

Les rebelles n’ont plus d’argent pour financer leur lutte contre le régime de Kadhafi. Leurs besoins prioritaires : de la nourriture, des médicaments et de l’électricité.

Le président du CNT Mustafa Abdul Jalil, le 28 mai 2011 à Benghazi. © AFP

Le président du CNT Mustafa Abdul Jalil, le 28 mai 2011 à Benghazi. © AFP

Publié le 30 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

Les caisses de la rébellion sont vides ! C’est l’aveu du ministre du Pétrole et des Finances du gouvernement rebelle, le Pr Ali Tarhuni, qui vient de lancer un appel au secours. « Je n’ai aucune ressource, pas un centime », a-t-il déclaré dimanche 29 mai à Benghazi, le fief des insurgés, sollicitant ainsi la générosité de la communauté internationale.

Rappelant que les factions rebelles étaient en guerre, il a déclaré : « Nous avons de braves combattants mais c’est dur de se battre l’estomac vide », promettant que tout l’argent octroyé serait utilisé pour les vivres, les médicaments et l’électricité.

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« Nous sommes dans une situation critique, nos amis doivent se souvenir que nous sommes en guerre », a-t-il insisté, soulignant que des personnes meurent chaque jour dans les villes assiégées par les forces de Mouammar Kadhafi, notamment à Zenten et Misrata dans l’ouest. Sous-aréme et sous-quopée, la rébellion libyenne est actuellement bloquée à Brega, où les encerclent les forces pro-Kadhafi.

Une question de temps

« Nous allons gagner la guerre, c’est juste une question de temps », a-t-il ensuite affirmé, comme le disent tous les responsables de la rébellion et comme l’affirme aussi la communauté internationale.

Et plus que jamais, dans la situation libyenne, l’adage « le temps c’est de l’argent » se vérifie au quotidien. Cependant, le Pr Ali Tarhuni a indiqué que la rébellion n’envisageait toujours pas, pour l’instant, de reprendre l’exploitation des champs pétrolifères du pays pour des raisons de sécurité. La priorité est de protéger les installations pétrolières, a-t-il dit.

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La Libye, membre de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), exportait en temps normal 1,49 million de barils d’or noir par jour, en majeure partie (85 %) vers l’Europe, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Mais sa production a fortement chuté après le début de la révolte mi-février.

Richesses gelées

Quant aux avoirs du dirigeant libyen, une grande partie a été gelée par la communauté internationale. La rébellion ne peut cependant pas mettre la main dessus, cet argent appartenant toujours au colonel Kadhafi.

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La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton avait pourtant promis à Rome, début mai, dans le cadre du Groupe de contact international sur la Libye, d’utiliser certains des avoirs gelés de Kadhafi pour aider le peuple libyen. Environ 30 milliards de dollars d’avoirs libyens ont été gelés par les États-Unis. (avec AFP)

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