Devant la répression du printemps arabe, le G8 prône la fermeté

Que ce soit vis-à-vis de la Syrie ou de la Libye, où des révolutions populaires sont en cours, les dirigeants réunis en sommet à Deauville ont décidé d’appliquer une politique de fermeté. Mais les divisions demeurent.

Jose Manuel Barroso, Barack Obama, Dmitri Medvedev, David Cameron, Nicolas Sarkozy, Naoto Kan au G8. © AFP

Jose Manuel Barroso, Barack Obama, Dmitri Medvedev, David Cameron, Nicolas Sarkozy, Naoto Kan au G8. © AFP

Publié le 27 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

Le projet de déclaration finale du G8 est pour l’heure sans appel. Les chefs d’État et de gouvernement réunis en sommet à Deauville (France) estiment que Mouammar Kadhafi « doit partir » pour que la crise libyenne se résolve et que la situation en Syrie ne peut plus durer, quitte à entreprendre une action devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Illégitimité du régime de Kadhafi

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« Kadhafi et le gouvernement libyen ont échoué à assumer leur responsabilité de protection du peuple libyen et ont perdu toute légitimité. Il n’a pas d’avenir dans une Libye libre et démocratique. Il doit partir », selon la version la plus récente du texte qui devait être soumis vendredi 27 mai à l’approbation des dirigeants du G8.

« Nous demandons la cessation immédiate du recours à la force contre les civils par les forces du régime libyen », affirme également le G8 dans sa déclaration, en apportant son soutien à une transition politique qui reflète la volonté du peuple libyen. Le G8 estime aussi que les responsables d’attaques contre les civils devront rendre des comptes et salue les enquêtes de la Cour pénale internationale (CPI) en Libye.

La Syrie devant le Conseil de sécurité de l’ONU ?

« Nous sommes horrifiés par la mort de nombreux manifestants résultant de l’usage massif de la violence par les autorités syriennes, ainsi que par les violations graves et répétées des droits de l’homme », soulignent par ailleurs les leaders des grandes puissances dans ce texte.

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« Si les autorités syriennes n’entendent pas cet appel [au dialogue et aux réformes], nous envisagerons une action au Conseil de sécurité », préviennent-ils.

La Russie doit trancher

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Si cette déclaration est adoptée, cela signifiera que la Russie s’est résolue à appeler le dirigeant libyen au départ et à hausser le ton face à la Syrie. Avant l’ouverture du sommet, la présidence russe avait jugé que le G8 ne devait pas se transformer en un organe proposant des mesures de pression et des sanctions.

Moscou a affirmé jeudi avoir été saisi par les Occidentaux, mais aussi par Tripoli, d’une demande de médiation dans le conflit libyen. Une information qui n’a pas été confirmée par Londres, Paris et Washington.

Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie s’était abstenue le 17 mars de faire usage de son droit de veto lors du vote de la résolution 1973 qui a autorisé l’intervention d’une coalition internationale en Libye contre le régime du colonel Kadhafi pour protéger les civils, mais a plusieurs fois protesté contre cette intervention.

Selon une source diplomatique, les Russes, déjà contre un projet de résolution présenté par les Occidentaux sur la Syrie, pourraient s’opposer à ce qu’une référence au Conseil de sécurité figure dans le texte de la déclaration finale. (avec AFP)

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