La Libye et la Syrie à l’ordre du jour du G8

Les dirigeants des huit pays les plus riches du monde (G8) se sont retrouvés à partir du jeudi 26 mai à Deauville en France pour un sommet de deux jours. Les révoltes dans le monde arabe sont inscrites au menu des discussions, notamment la situation en Libye et en Syrie.

De g. à dr. Obama, Medvedev et Sarkozy, à Deauville, le 26 mai 2011. © Eric Feferberg/AFP

De g. à dr. Obama, Medvedev et Sarkozy, à Deauville, le 26 mai 2011. © Eric Feferberg/AFP

Publié le 26 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

La réunion du G8 intervient alors que quatre pays européens du Conseil de sécurité des Nations unies, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal font circuler depuis mercredi 25 mai un projet de résolution condamnant la « répression sanglante » en Syrie.

Le veto de Moscou

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La France essayera de convaincre la Russie, qui reste réticente, de ne pas apporter son veto. Moscou s’oppose en effet résolument à toute ingérence et ne souhaite pas voir la répression du régime syrien contre les manifestants, condamnée par le Conseil de sécurité. Selon le projet de déclaration, le G8 devrait appeler Damas à « cesser l’usage de la force et l’intimidation ».

La Libye sera également au cœur de toutes les discussions. Si Paris qui vient d’envoyer 12 hélicoptères en renfort souhaite une intensification des raids, Moscou tient un discours radicalement opposé. Dans le projet de déclaration rédigé par la France, le G8 demanderait à Mouammar Kadhafi de cesser toute violence.

Les membres du G8 pourront également discuter de la possibilité d’un cessez-le-feu proposé par le chef du gouvernement libyen, Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi, au gouvernement espagnol qui participe à l’opération de l’Otan en Libye.

« Evidement nous sommes tous favorables à ce qu’il y ait un cessez-le-feu en Libye mais pour cela une série de conditions doivent être réunies », a expliqué le porte-parole du gouvernement espagnol qui s’est dit tenu de « dire la même chose que disent les autres gouvernements européens ».

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Selon une source gouvernementale britannique citée par le journal The independant, les pays occidentaux pourraient accepter un cessez-le-feu à condition que Kadhafi parte en exil.

Appel pour une résolution contre Damas

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Autre sujet qui pourrait intéresser les grands de ce monde en conclave à Deauville, un courrier adressé au Conseil de sécurité de l’ONU. Les membres de cette instance onusienne ont ainsi reçu une lettre signée par plus de 220 associations et 18 pays arabes, pour leur demander de « condamner le recours excessif à la force » contre les manifestants syriens et de permettre « un accès immédiat pour l’assistance humanitaire ».

Les signataires, basés pour la plupart en Égypte, en Libye, au Qatar, au Maroc, au Yémen, en Syrie, en Algérie et en Arabie saoudite réclament une résolution qui « condamne le recours excessif à la force contre les manifestants pacifiques en Syrie » et un arrêt des attaques et des abus à l’encontre des civils. (avec AFP)

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