L’Union africaine peine à se faire entendre sur la Libye

Les représentants de l’Union africaine favorisent toujours la voie diplomatique et tentent de donner un nouvel élan à la feuille de route qu’ils ont préparée pour une sortie de crise en Libye.

Jean Ping, Idriss Déby et Mwai Kibaki, à Addis-Abeba. © AFP

Jean Ping, Idriss Déby et Mwai Kibaki, à Addis-Abeba. © AFP

Publié le 26 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

L’Union africaine (UA) était mercredi et jeudi réunie en mini-sommet extraordinaire à Addis-Abeba pour aborder le sujet du conflit en Libye. Une dizaine de chefs d’État africains ainsi que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon souhaitent faire entendre leurs voix, les précédents appels à un cessez-le-feu et à la négociation pour une solution politique n’ayant pas été suivis.

Mettre en œuvre "la feuille de route"

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À Addis, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping s’est dit « convaincu que seule une solution politique peut apporter une paix durable et satisfaire les aspirations légitimes du peuple libyen à un destin choisi dans la liberté, la démocratie et l’État de droit ».

« À cet égard, la feuille de route de l’UA offre tous les éléments d’une telle solution. Encore faudrait-il qu’il nous soit donné l’opportunité de la mettre en œuvre », a-t-il lancé.

Ban Ki-moon de son côté, a de nouveau fait part au Premier ministre libyen Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi de « la nécessité urgente d’un vrai cessez-le-feu et de négociations sérieuses pour une transition vers un gouvernement qui satisfasse pleinement les aspirations du peuple libyen ».

Transition vers des élections démocratiques

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Dès le début de l’intervention militaire de la coalition internationale en Libye en février dernier, l’UA s’était dit hostile à cette solution. Elle leur préférait la voie diplomatique, et avait engagé alors une médiation visant à faire accepter une feuille de route par les deux parties libyennes, insurgés et pro-Kadhafi.

L’UA continue également de plaider pour l’acheminement de l’aide humanitaire auprès des civils et pour l’instauration d’une période de transition et de dialogue conduisant à des élections démocratiques.

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Le régime de Mouammar Kadhafi a très rapidement accepté ces propositions, mais le Conseil national de la transition (CNT), au nom des rebelles, a posé comme préalable le départ du colonel Kadhafi et de ses fils.

Jacob Zuma à la rescousse

Les précédentes rencontres de hauts représentants de l’UA avec l’Union européenne et le Conseil de sécurité de l’ONU « n’ont pas permis d’ouvrir la voie à une vision commune de la solution politique », a déploré Jean Ping.

Le président sud-africain Jacob Zuma a lui fait savoir qu’il se rendrait en Libye lundi prochain « en tant que membre du panel de haut niveau de l’Union africaine pour la résolution du conflit libyen ». Zuma tentera sur place de convaincre Mouammar Kadhafi de mettre au point « une stratégie de sortie de crise », selon une source à la présidence sud-africaine.

De son côté, l’Otan, à la tête des opérations militaires en Libye depuis le 31 mars, demeure inflexible et a intensifié ses frappes sur Tripoli, près de la résidence de Mouammar Kadhafi, entendant ainsi précipiter la chute du régime libyen. (avec AFP)

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