Tunisie : l’élection de l’Assemblée constituante maintenue le 24 juillet

Le Conseil des ministres tunisien a tranché en faveur du maintien de la date du 24 juillet pour tenir l’élection de l’Assemblée constituante, prélude à l’élaboration d’une nouvelle Constitution devant marquer la fin de la période de transition.

Le Premier ministre tunisien Béji Caid Essebsi, le 8 mai 2011 à Tunis. © AFP

Le Premier ministre tunisien Béji Caid Essebsi, le 8 mai 2011 à Tunis. © AFP

Publié le 24 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

En dépit de l’avis réservé de la commission électorale, le gouvernement de transition tunisien a décidé de garder la date du 24 juillet pour l’élection d’une Assemblée constituante, a-t-on appris au sortir d’un Conseil des ministres, mardi 24 mai.

« Le Conseil des ministres a discuté longuement de la proposition de report de la Haute instance pour les élections du 24 juillet au 16 octobre, et il a décidé de respecter la date fixée par le gouvernement et le président, c’est à dire l’organisation des élections le 24 juillet », a déclaré le porte-parole du gouvernement Taïeb Baccouche.

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La commission électorale souhaitait un report pour que le scrutin soit organisé dans de bonnes conditions matérielles, mais le gouvernement a promis d’« offrir à la Haute instance tous les moyens pour organiser les élections ». Taïeb Baccouche a précisé que la Haute instance avait  proposé ce report « sans en discuter avec le gouvernement ».

Risque d’instabilité

« On ne peut pas faire autrement que de repousser les élections vu l’état d’impréparation dans lequel on se trouve aujourd’hui, sur les plans logistique, technique, administratif et financier. Organiser les élections le 24 juillet, c’est courir le risque de faire de mauvaises élections, non crédibles », faisait encore valoir mardi matin le président de la Commission de réforme politique, Yadh Ben Achour.

« Nous n’avons pas le choix », avait-il assuré en rappelant qu’ « il faut 6 000 agents inscripteurs, 1 500 centres d’inscription, il faut procéder à l’inscription des électeurs, ce qui va prendre au moins un mois, il faut 8 000 bureaux de vote et un total de 40 000 agents scrutateurs, etc… »

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L’éventualité d’un report de cette élection, cruciale pour la Tunisie, a fait débat ces dernières semaines. Une partie de la classe politique, notamment le mouvement islamiste Ennahdha (Renaissance), s’est prononcée pour le maintien de l’élection au 24 juillet, en agitant la menace d’une période prolongée d’instabilité en cas de report.

« La prolongation de la période transitoire aurait des impacts sur les domaines économique, social et sécuritaire », a affirmé Ali Laraydh, le porte-parole de ce mouvement durement combattu sous le régime Ben Ali, bien connu des Tunisiens et crédité par les experts du meilleur score aux prochaines élections. (avec AFP)

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