« Slim404 », le blogueur du gouvernement tunisien, a démissionné

Sur Twitter et internet en général, il était connu bien avant la révolution, pour ses prises de positions en faveur de la liberté d’expression. Slim Amamou a démissionné de son poste de secrétaire d’État après seulement quatre mois au sein du gouvernement de transition.

Slim Amamou, le 20 janvier 2011 à Tunis. © AFP

Slim Amamou, le 20 janvier 2011 à Tunis. © AFP

Publié le 24 mai 2011 Lecture : 1 minute.

Slim Amamou, blogueur influent devenu membre du gouvernement tunisien de transition en moins de temps qu’il n’en faut pour révolutionner un pays, vient de démissionner, après quatre mois passés au poste de secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports. Sur Twitter, il a confirmé lundi soir la « rumeur » qui le disait partant du gouvernement.

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Plus tôt dans la journée, il avait indiqué au cours d’une interview qu’il souhaitait se retirer du gouvernement, estimant que sa « mission » était terminée. « C’était une expérience importante mais fatigante, surtout les critiques constantes », a-t-il déclaré à la radio.

Le jeune secrétaire d’État s’est indigné par ailleurs du retour de la censure sur le Net, qu’il a toujours combattue. Il faisait allusion à la décision des autorités de fermer quatre sites internet à la demande de l’armée.

Cyberdissident militant en faveur de la liberté d’expression, blogueur influent de 33 ans, Slim Amamou a été emprisonné pendant la révolution tunisienne, en janvier dernier. Avant d’être, dès sa sortie de prison le 13 janvier, sollicité par le nouveau gouvernement.

Mais dès sa prise de fonction, il avait voulu rassurer ses soutiens virtuels ou réels, en affirmant qu’il n’hésiterait pas à partir si la politique tunisienne n’allait pas dans le sens de ses convictions.

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Priorité aux élections

Selon lui également, la Tunisie doit désormais achever sa transition en passant par l’élection de l’Assemblée constituante, « dont la Haute instance pour les élections est responsable maintenant ». Ce scrutin crucial, qui devait initialement se dérouler le 24 juillet, est en passe d’être repoussé, peut-être jusqu’au mois d’octobre, pour des raisons d’organisation.

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Un Conseil des ministres doit se prononcer dans la journée de mardi 24 mai sur l’éventuel report de cette première consultation populaire post-Ben Ali. (avec AFP)

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