Libye : des navires de guerre de Kadhafi touchés par l’Otan
Dans un communiqué diffusé par le bureau de l’Alliance atlantique, il est précisé que des frappes de l’Otan ont fait couler huit navires de guerre appartenant à la flotte du colonel Kadhafi dans la nuit du jeudi au vendredi.
Après l’anéantissement de l’armée de l’air et les lourdes pertes des troupes au sol, c’est au tour de la marine libyenne. Les opérations des forces aériennes alliées dirigées par l’Otan ont visé les ports de Tripoli, Al Khums et Syrte dans la nuit du jeudi au vendredi. Tous les vaisseaux ciblés étaient des navires de guerre, sans usage civil a insisté l’amiral Russ Harding, commandant adjoint de l’opération de l’Alliance en Libye.
À minuit heure locale, un navire était toujours en feu dans le port de Tripoli où s’élevait une colonne de fumée. Deux heures plus tard, plusieurs explosions retentissaient dans la capitale libyenne, survolée par des avions de chasse, précise un journaliste de l’AFP présent sur place. La ville ou s’est réfugié Kadhafi est la cible quasi-quotidienne des frappes de l’Otan.
D’après le communiqué de l’Otan, l’opération venait en représailles au placement de mines et au recours croissant à la force navale par les troupes de Mouammar Kadhafi qui perturbent l’acheminement de l’aide humanitaire et mettent en danger les forces de l’Alliance.
L’Otan avait indiqué un peu plus tôt avoir intercepté jeudi matin un pétrolier en route pour la Libye et dont la cargaison de carburant était destinée au ravitaillement des forces loyales au « Guide » libyen.
Objectifs précis mais un bilan mitigé
« Il y a trois objectifs militaires clairs pour nos opérations : premièrement, l’arrêt complet de toutes les attaques contre les civils. Deuxièmement, le repli des forces militaires et paramilitaires de Kadhafi dans leurs bases ; et troisièmement, un accès immédiat et sans entrave des humanitaires aux personnes dans le besoin », avait précisé le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen lors d’une visite à Bratislava jeudi. Confiant, il avait assuré que l’Alliance avait « sérieusement cassé la machine de guerre » de Mouammar Kadhafi.
Près de deux mois après le début de l’intervention de l’Otan en Libye, le bilan est pourtant plus que jamais mitigé. Même si le ministre français de la Défense, Gérard Longuet souligne que l’aviation libyenne « aurait été anéantie avec plus de 80 % des appareils hors services » et « l’armée de terre aurait subi de lourdes pertes, avec un tiers des matériels lourds détruits et environ 50 % des stocks de munitions ».
Le procureur de la Cours pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d’arrêt contre Mouammar Kadhafi, son fils Seif el-Islam et le chef des services de renseignement Abdallah el-Senoussi. Mais le guide reste insaisissable. Et d’après les statistiques de la CPI et de l’ONU, depuis le début des soulèvements, le 15 février, les violences dans le pays ont fait des milliers de morts, et poussé 750 000 personnes à fuir. (Avec AFP)
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