Suzanne Moubarak restitue une partie de sa fortune à l’État égyptien
Suzanne Thabet, l’épouse d’Hosni Moubarak a signé des procurations à la justice égyptienne pour restituer une partie de sa fortune. Victime d’un malaise cardiaque à l’annonce de son placement en détention, l’ex-première dame sera transférée en prison si l’évolution de son état de santé le permet. Comme pour son mari.
L’ex-première dame Suzanne Thabet, épouse Moubarak, a promis de restituer (une partie de) sa fortune à l’État égyptien. Accusée de s’être illégalement enrichie en abusant de la position de son mari, elle a fait trois procurations au chef de l’Autorité des gains illicites (du ministère de la Justice, NDLR), Assem al-Gohari, pour l’autoriser à retirer l’argent de ses comptes dans deux banques et à vendre une villa qu’elle possède au Caire, a indiqué l’agence officielle Mena.
Placée en détention préventive dans le cadre d’une enquête pour corruption, Suzanne Thabet, 70 ans, est en observation à l’hôpital de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, où elle a été admise vendredi après avoir été victime d’une « crise cardiaque » en apprenant qu’elle devait aller en prison. Selon le directeur de l’hôpital, Mme Moubarak restait lundi en soins intensifs et devait se voir poser un cathéter cardiaque.
La famille Moubarak en détention
Son mari se trouve lui aussi en détention préventive dans ce même hôpital, sur la mer Rouge, après avoir également souffert d’un malaise cardiaque. Selon les autorités, le transfert en prison des époux Moubarak dépend de l’évolution de leur état de santé. Les deux fils du couple, Alaa et Gamal, sont pour leur part en détention préventive à la prison de Tora, à la périphérie sud du Caire. Les avoirs de la famille Moubarak dans le pays ont été gelés. Toujours selon l’agence Mena, les époux Moubarak ont signé pendant leurs interrogatoires des décharges en arabe, anglais et français levant le secret sur leurs comptes bancaires en Égypte et à l’étranger.
De nombreux ministres de M. Moubarak, dirigeants de son parti politique et hommes d’affaires proches de l’ancien pouvoir, sont également sous le coup de mesures judiciaires diverses. Deux anciens ministres – celui de l’Intérieur Habib el-Adli et celui du Tourisme Zoheir Garranah – ont été déjà été condamnés respectivement à 12 et 5 ans de prison pour malversations financières. Hosni Moubarak est également soupçoné de complicité dans la répression de la révolution de janvier-février qui, selon un bilan officiel, a provoqué la mort de 846 civils et des blessures pour plus de 6 000 personnes. (avec AFP)
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