L’armée tunisienne aurait repoussé une tentative d’infiltration libyenne
Une source militaire tunisienne de haut rang a affirmé que ses soldats avaient repoussé des troupes de Mouammar Kadhafi, qui tentaient de s’introduire sur le territoire. Tripoli réclame à nouveau un cessez-le-feu ; l’armée britannique veut au contraire une intensification des bombardements.
De la fumée s’échappe après une explosion dans une banlieue de Tripoli, le 15 mai 2011. © AFP/Mahmud Turkia
Alors que la guerre libyenne s’éternise, la crainte d’une déstabilisation de la Tunisie se renforce.
Samedi, l’armée tunisienne aurait repoussé une tentative d’infiltration de l’armée libyenne. C’est une source militaire tunisienne de haut rang, qui a rapporté l’information à l’agence de presse TAP.
L’armée de Mouammar Kadhafi aurait souhaité attaquer les insurgés, qui contrôlent le poste frontière de Wazen-Dehiba, à partir du territoire tunisien pour les surprendre.
En mer, c’est la garde maritime qui est intervenue pour secourir quelque 222 clandestins subsahariens, qui tentaient de rallier l’Italie, toujours selon l’agence TAP.
Vers une intensification des bombardements ?
Dimanche, Tripoli, qui accueillait l’envoyé spécial de l’ONU Adbel-Elah al-Khatib, a à nouveau proposé un cessez-le-feu en échange de l’arrêt des bombardements de l’Otan.
Ce n’est pas la direction que prend l’opération de l’alliance : elle affirme avoir encore détruit deux véhicules de l’infanterie et un véhicule blindé lors de frappes sur Tripoli. L’Otan affirme avoir également ouvert le feu à Zenten et Zouara (ouest), Al-Qaryat (200 km au sud de Tripoli).
Le chef d’état-major de l’armée britannique, le général David Richards, a au contraire réclamé une intensification des bombardements de l’Otan. « L’étau se resserre sur Kadhafi, mais nous avons besoin d’augmenter la pression au travers d’une action militaire plus intense », a-t-il déclaré au journal britannique The Sunday Telegraph.
Pour le Conseil national de transition (CNT, insurgés), « l’isolement de Kadhafi est irréversible » et un groupe d’experts législatifs, avec la collaboration de constitutionnalistes français, plancherait sur un projet de Constitution après sa chute. (avec AFP)
