Côte d’Ivoire : le long chemin du deuil et de la réconciliation
Décrété par le président Alassane Ouattara, un deuil national de trois jours a commencé ce jeudi en Côte d’Ivoire. Un hommage symbolique de la nation aux quelque 3 000 morts de la crise post-électorale. Et un premier geste de réconciliation.
Le corps d’un homme abandonné le 4 avril 2011 dans le quartier de Deux Plateaux à Abidjan. © AFP
Il faudra longtemps à la Côte d’Ivoire pour faire définitivement la paix avec elle-même. Mais un premier pas symbolique a été effectué par le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a décrété mercredi un deuil national de trois jours pour les victimes de la crise postélectorale, au nombre de près de 3 000 selon le gouvernement.
Les journées de jeudi, vendredi et samedi « ont été décrétés jours de deuil national par le président de la République. Ce deuil national est observé en hommage aux morts, aux disparus et aux blessés d’avant, pendant et après la crise post-électorale », a annoncé mercredi la présentatrice du journal de la TCI, qui a précisé que ces journées ne seraient pas fériées.
Officiellement proclamé président le 5 mai par le Conseil constitutionnel, Alassane Ouattara s’est emparé du pouvoir le 11 avril, plus de quatre mois après avoir été élu et après l’arrestation à Abidjan de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo.
Les violences ont continué jusqu’à début mai dans certains quartiers d’Abidjan, surtout à Yopougon, où des miliciens et des mercenaires libériens fidèles au président déchu refusaient de déposer les armes et où des fosses communes ont été découvertes. Nombre d’entre eux ont fui, soit vers le Liberia, soit vers leur région natale, en commettant de nouveaux massacres. (avec AFP)
