Fifa : une nouvelle affaire de corruption éclabousse Hayatou et Anouma
L’enquête du « Sunday Times » n’est pas encore publiée qu’elle fait scandale. Un député britannique en a révélé la teneur : selon l’hebdomadaire, plusieurs membres de la Fifa, dont le Camerounais Issa Hayatou, président de la CAF, et l’Ivoirien Jacques Anouma, auraient monnayé leurs votes lors du choix de l’organisateur du Mondial 2022.
Encore une affaire de corruption dans le vaste et très lucratif monde du football. Au cœur de ce nouveau scandale, deux des hommes les plus puissants du ballon rond africain : Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football (CAF) et vice-président de la Fifa, et Jacques Anouma, le patron de la Fédération ivoirienne de football (FIF), également membre du comité exécutif de la Fifa. Tous les deux sont suspectés d’avoir monnayé leur vote pour l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Mardi, lors d’une réunion de la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur les raisons de l’échec de la candidature britannique pour l’organisation de la Coupe du monde 2018, Damian Collins, un député conservateur, a indiqué qu’une enquête de l’hebdomadaire Sunday Times, à paraître, révèlerait que le Camerounais et l’Ivoirien auraient reçu 1,5 million de dollars pour voter en faveur du Qatar. D’après le parlementaire britannique, le Qatar aurait fait appel à un intermédiaire pour s’assurer des voix des votants africains.
Dans un communiqué publié sur le site officiel de la CAF, Issa Hayatou a rejeté ces accusations et les a qualifiées de « pures inventions, destinées encore une fois à jeter le discrédit sur sa personne ». Hayatou dit attendre les preuves « avec impatience ».
La CAF sponsorisée par le Qatar
Dans le même communiqué, Hayatou indique que le Comité de candidature Qatar 2022 avait formulé dans le cadre de sa campagne une offre pour sponsoriser l’Assemblée générale de la CAF à hauteur de 1,8 million dollars. En échange, le Qatar a ainsi obtenu le droit exclusif de s’adresser à l’Assemblée générale et de présenter sa candidature. « L’opération a été approuvée par le comité exécutif de la CAF lors de sa réunion le 8 janvier 2010 à Luanda, en Angola, et concrétisée par la signature d’un contrat entre les deux parties », peut-on lire sur le site de l’instance du football africain.
Cette nouvelle affaire de corruption dont le Sunday Times devrait fournir des détails très prochainement, éclate après que le même journal a révélé, en octobre 2010, que le Nigérian Amos Adamu, ancien membre du comité exécutif de la Fifa, avait réclamé près de 600 000 euros pour soutenir une candidature.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?