Niger : la cour d’appel de Niamey ordonne la libération de Mamadou Tandja

La cour d’appel de Niamey a annulé l’ensemble des poursuites contre l’ancien président nigérien Mamadou Tandja. Lequel devrait sortir libre aujourd’hui, à moins que le parquet ne fasse appel.

D’après un de ses avocats Mamadou Tandja sera libéré « aujourd’hui même ». © AFP

D’après un de ses avocats Mamadou Tandja sera libéré « aujourd’hui même ». © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 10 mai 2011 Lecture : 1 minute.

Renversé en février 2010 et détenu depuis près de cinq mois dans la prison de Kollo, près de Niamey, l’ex-président nigérien Mamadou Tandja doit désormais recouvrer sa liberté. « Toute la procédure engagée contre Mamadou Tandja a été annulée [par la Cour d’appel de Niamey, NDLR]. Il est totalement exempté des faits qui lui sont reprochés », a déclaré Me Souley Oumarou. Cet avocat qui fait partie de ses défenseurs précise que l’ancien chef d’État doit sortir de sa cellule « aujourd’hui même ».

Selon Me Abdourahmane Lirwana, un autre conseil de Tandja, « la chambre d’accusation de la cour d’appel a soulevé l’incompétence du juge d’instruction pour instruire des affaires concernant un ex-président ». Et quelques heures après la décision de la cour d’appel, le parquet n’avait pas encore réagi. En clair, après l’élection présidentielle du 12 mars dernier qui a vu la victoire de Mahamadou Issoufou, rien ne s’opposerait plus à la libération immédiate de Tandja.

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Coup de théâtre

Mais un coup de théâtre est néanmoins toujours possible : le 3 mai dernier, l’ex-président avait bénéficié d’une ordonnance de remise en liberté provisoire rendue par la cour d’appel, mais le jour même, le parquet avait fait appel de cette décision.

Les charges qui pesaient sur l’ancien président étaient lourdes : il était accusé de d’avoir détourné quelque 4 milliards F CFA de fonds publics (soit plus de 6 millions d’euros) et d’avoir refusé d’obtempérer à une décision de justice. De fait, il n’avait pas respecté un arrêt de la Cour constitutionnelle qui lui interdisait d’organiser le référendum d’août 2009. Un scrutin, boycotté par l’opposition, qui lui avait permis de prolonger son second et dernier mandat légal (2004-2009), le oui l’ayant largement emporté (92,5 %). (avec AFP)

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