Le Congo s’attaque au fléau des ordures ménagères

À Nkayi, au Congo, une PME a créé un service de collecte des ordures. Et ça marche.

Publié le 25 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

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Etabli à Nkayi, poumon industriel du département de la Bouenza, à 220 km à l’ouest de Brazzaville, Gustave N’Kounkou est le patron de Surya, une PME active dans la dératisation, la désinsectisation, le commerce et le BTP. Sensible aux questions sanitaires, il décide en 2010 de s’attaquer aux décharges sauvages en créant un service de collecte des ordures ménagères. Une initiative qui séduit le maire de cette ville de 100 000 habitants, le Dr Boueya-Ngouala, biologiste de formation et lui aussi très sensible aux problèmes d’insalubrité. En juin 2011, la municipalité signe une concession de service public avec Surya, lui confiant la collecte des ordures ménagères pour cinq ans, avec à la clé une subvention de 8,6 millions de F CFA (plus de 13 100 euros) par mois.

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Depuis, chaque jour, une trentaine d’éboueurs en combinaison orangée, masque, bottes et gants sillonnent les quartiers avec leur pousse-pousse, suivis de peu par les contrôleurs de l’entreprise qui veillent à la bonne exécution de la tâche. La capacité d’enlèvement est de 8 tonnes par jour. Déposées dans de petits bacs installés devant chaque foyer desservi, les ordures sont collectées et stockées dans des bennes en différents points de la ville, puis évacuées par camion vers une décharge de 30 ha, à 10 km de la cité. Pour la modeste somme de 240 F CFA par mois (la mairie finançant les 760 F CFA restants), plus de 28 000 foyers ont déjà adhéré au service. Avoir un bac Surya est devenu un symbole de standing. Les autres bénéficiaires, dont les entreprises, paient entre 1 250 et 2 500 F CFA par mois.

Prochaine étape : installer un centre de tri sélectif près de la décharge et faire du compostage avec les ordures biodégradables. Un investissement de 270 millions de F CFA, à trouver.

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