Andry Rajoelina : « Madagascar ne pourra s’en sortir que par des élections »

Après deux années de crise à Madagascar, une feuille de route établie par la SADC pour sortir de l’impasse sera examinée dans quelques jours. Dans une interview exclusive à Jeune Afrique, le président de la transition Andry Rajoelina se veut confiant et ne manque pas d’ambition quant au rôle qu’il pourra jouer lors des prochaines élections.

Andry Rajoelina, le 16 mars 2011 à Antananarivo. © AFP

Andry Rajoelina, le 16 mars 2011 à Antananarivo. © AFP

Publié le 9 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

L’homme fort de Madagascar est clair : « La transition n’a que trop duré ! »  Dans une grande interview accordée à Jeune Afrique, Andry Rajoelina estime qu’il est désormais nécessaire, pour faire sortir Madagascar de la crise, d’aller au plus vite vers des élections.

Le 20 mai prochain, la feuille de route pour mettre fin à la crise malgache – déjà paraphée par les différentes formations politiques mais « rejetée » par les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy – sera examinée lors du sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Après l’échec, ces deux dernières années, des sommets de Maputo (août 2009), d’Addis-Abeba (novembre 2009) puis de Pretoria (avril 2010), le compromis envisagé pour sortir le pays de l’ornière est plus que favorable au tombeur de Marc Ravalomanana.

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"Maintenant ou dans cinq ans"

Président de la transition, Rajoelina est autorisé à nommer le Premier ministre et le gouvernement et à se présenter à la prochaine élection présidentielle qu’il veut voir se tenir « avant la fin de l’année ». « Je sais que je serai élu président, maintenant ou dans cinq ans », affirme le président de la Haute autorité de transition, laissant entendre à mots couverts que rien ne pourra l’arrêter… pas même la promesse, faite il y a un an, qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession.

Selon lui, les mouvances des anciens présidents, qui ont participé au processus de sortie de crise, n’ont aucun intérêt à un retour à la stabilité. « Ils veulent reprendre leur part d’un pouvoir qui les a quittés il y a longtemps », martèle-t-il.

Soutien de Paris ?

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Sur ses rapports avec la France, qui l’a toujours soutenu mais qui a récemment exprimé des réserves, celui que l’on surnomme Andry « TGV » se veut rassurant. « La France ne m’a jamais demandé de ne pas me présenter […] Les relations entre nos deux pays se sont d’ailleurs nettement améliorées pendant la transition […] C’était plus compliqué avec mon prédécesseur. »

Le dirigeant malgache sera cette semaine en visite officielle en France, où il doit être reçu jeudi à Paris par le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. Il avait déjà rencontré des membres du gouvernement lors d’une visite « privée » en 2010.

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Il participera par ailleurs en début de semaine à une conférence de l’ONU en Turquie. Il s’agit des premières visites officielles d’Andry Rajoelina à l’étranger – dont le régime n’est pas reconnu par la communauté internationale – depuis son accession au pouvoir en mars 2009.
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Retrouver l’intégralité de l’interview d’Andry Rajoelina dans le numéro 2626 de Jeune Afrique, en kiosques du 8 au 14 mai 2011.

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