Le nouveau tramway d’Alger entre en service

Afin de désengorger la capitale algérienne, le premier tronçon du tramway vient d’être inauguré. À terme il parcourra 23 kilomètres à travers Alger et sera complété par le métro.

Le tramway d’Alger lors de son entrée en service, le 8 mai 2011. © AFP

Le tramway d’Alger lors de son entrée en service, le 8 mai 2011. © AFP

Publié le 9 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

Il aura fallu patienter deux années de plus que prévu, et fermer les yeux sur un petite heure de retard au moment du premier coup de sifflet mais, enfin, le tramway de la capitale algérienne a été inauguré dimanche 8 mai à la mi-journée.

Les rames bleu ciel aux couleurs des tramways parisiens, bordelais, toulousains ou encore rémois – c’est l’entreprise française Alstom qui a mis en service son tramway vedette Citadis – transportaient le ministre des Transports Amar Tou, les responsables algériens de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) et l’exploitant Établissement de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) et du français Alstom.

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Pour l’heure, seul un tronçon de 7,2 kilomètres relie les quartiers est de Bab Ezzouar, proche de l’aéroport, et Bordj el Kiffan, un ancien quartier touristique, tous deux très peuplés. Composé de 13 stations, ce tronçon est doté de 12 rames, qui transporteront quotidiennement entre 10 000 et 15 000 personnes au prix de 20 dinars (0,2 centimes d’euro) le billet, de six heures du matin à 21 heures.

"Accepter les délais"

Prévue pour 2009, la mise en service du tronçon a pris beaucoup de retard. « Il n’y a pas de délai fixé pour l’achèvement du projet, nous avançons en fonction de la réalité sur le terrain », explique-t-on chez Alstom.

À terme, le tramway roulera sur 23 km jusqu’au quartier de Hussein Dey à Dergana dans l’est et devrait coûter au final 35 milliards de dinars (350 millions d’euros) avec ses 38 stations.

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Pour le ministre des Transports, il faut tenir compte de l’état de la ville d’Alger. « Les infrastructures souterraines découvertes sont souvent en mauvais état. Il faut donc les réparer, intégrer les travaux et accepter les délais, et c’est cela la partie la plus difficile. »

Mais il ne désespère pas de rendre fluide la circulation dans les rues de la capitale algérienne. L’objectif, explique-t-il, est de mettre en place un programme de transport complet avec des « relais entre téléphérique, métro, tramway et transport par bus ».

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Alger dans les embouteillages

L’entrée en service du métro par exemple, est prévue le 31 octobre et « les deux projets [métro et tramway] devraient se compléter ».

Le métro d’Alger est en construction depuis des décennies mais les autorités, avec leurs partenaires français et allemand notamment, ont maintenant mis les bouchées doubles pour faire aboutir le projet.

Alger, métropole de quelque trois millions d’habitants, qui s’étend sur plusieurs collines, est desservie par quatre téléphériques et un réseau d’autobus, évalué à 3 454 unités, selon le ministère des Transports.

Mais ce réseau est largement insuffisant alors qu’ Alger est constamment embouteillée par un parc automobile d’au moins 1,360 millions de voitures, sur les 5,5 millions que compte l’ensemble du pays. (avec AFP)

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