Simone Gbagbo auditionnée par la justice ivoirienne

Comme son mari, Simone Gbagbo a été entendue sans ses avocats par le procureur d’Abidjan, dans le cadre d’une enquête préliminaire de la justice ivoirienne. Les auditions d’autres responsables de l’ancien régime doivent se poursuivre à Katiola.

Le coupple Laurent et Simone Gbagbo peu après leur arrestation, le 11 avril 2011 à Abidjan. © AFP

Le coupple Laurent et Simone Gbagbo peu après leur arrestation, le 11 avril 2011 à Abidjan. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 9 mai 2011 Lecture : 1 minute.

Le procureur de la République d’Abidjan, Simplice Kouadio Koffi a auditionné Simone Gbagbo à Odienné, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, où elle est assignée à résidence. Mais rien ne permet d’affirmer que celle-ci, qui a trouvé refuge dans la prière depuis l’arrestation de son mari, le 11 avril dernier, s’est exprimée. « Elle a été entendue aujourd’hui, sans la présence de ses avocats », a simplement déclaré le procureur.

Lesdits avocats, Mes Jacques Vergès et Marcel Ceccaldi, avaient été refoulés vendredi à l’aéroport d’Abidjan, faute de visas en règle. Ils n’ont donc pas pu assister non plus à l’audition de Laurent Gbagbo samedi à Korhogo (nord), où il se trouve en résidence surveillée. Et ne se sont pas privés de dénoncer un « piège » et une « violation des droits de la défense » à leur retour à Paris vendredi soir, demandant un report de l’audition jusqu’à leur arrivée. Mais Simplice Kouadio Koffi avait indiqué que « la présence des avocats, si elle est souhaitable, n’est pas obligatoire ».

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Le procureur à Katiola

L’ex-couple présidentiel a été entendu dans le cadre d’une enquête préliminaire portant sur la crise née de la contestation du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, au cours de laquelle 3 000 personnes ont trouvé la mort, selon les autorités. Des accusations d’exactions, de concussion et d’appels à la haine pèsent notamment contre les Gbagbo.

Le procureur devait se rendre lundi à Katiola (centre), où sont assignées en résidence plusieurs personnalités de l’ancien régime. Au total, quelque 200 personnes doivent être entendues, d’ici la fin du mois de juin, selon le ministère de la Justice. (avec AFP)

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