Urbanisme : Rabat accueille le congrès de CGLU

Pour la première fois, les collectivités locales de la planète se réunissent en Afrique. L’occasion de mettre en lumière la dynamique urbaine du continent et d’en mesurer les défis.

Lors du dernier congrès de CGLU, à Mexico, en 2010. © AFP IMAGEFORUM

Lors du dernier congrès de CGLU, à Mexico, en 2010. © AFP IMAGEFORUM

Publié le 24 juillet 2013 Lecture : 3 minutes.

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Dossier urbanisme : quelles villes demain ?

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Les deux autres candidats, Lyon (France) et Florence (Italie), ne manquaient pas d’atouts. Pourtant, c’est Rabat qui a été désigné ville hôte du sommet de 2013, lors du précédent congrès de Cités et gouvernements locaux unis (CGLU, le réseau mondial des villes et collectivités locales), à México, en 2010. Tout un symbole. 

Choisir la capitale marocaine, c’était répondre positivement à l’invitation de l’Afrique, le continent où les villes grandissent et se transforment le plus vite, de la façon la plus spectaculaire, avec le plus d’enjeux. C’était aussi reconnaître les efforts réalisés ces dernières années par les collectivités locales et les États africains en matière de gouvernance décentralisée, de planification, d’aménagement et de développement territorial. Des efforts dont témoigne le succès des sommets Africités organisés tous les trois ans depuis 1998 par Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA, la branche continentale de CGLU), dont le siège est établi à Rabat depuis 2008. Après Africités V à Marrakech en 2009, Africités VI, qui s’est tenu à Dakar en 2012, a mis en lumière le dynamisme du mouvement municipal et de la gouvernance décentralisée sur le continent. Un phénomène particulièrement marqué au Maroc. Le royaume, sa capitale et son gouvernement sont donc en pleins préparatifs pour accueillir, « au nom de l’Afrique », le IVe congrès mondial de CGLU, du 1er au 4 octobre. L’événement prendra aussi une dimension particulière car le centenaire du mouvement municipal international, né en 1913, y sera célébré. 

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Tour du monde

Organisé tous les trois ans, le sommet de CGLU est le plus grand rassemblement international de dirigeants locaux et régionaux. Rien qu’en évoquant les noms de quelques-uns de ses édiles, on fait déjà le tour du monde des villes : Kadir Topbas (maire d’Istanbul et président en exercice de CGLU), Miguel Ángel Mancera Espinosa (México), Wan Qingliang (Guangzhou), Bertrand Delanoë (Paris), Ted Ellis (Bluffton, Indiana), Kuma Demeksa (Addis-Abeba), Saïfallah Lasram (Tunis)…

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Le congrès mondial constitue aussi une rencontre politique majeure, mobilisant de nombreux décideurs de différents échelons : des élus et hauts fonctionnaires territoriaux, évidemment, mais aussi des chefs d’État, des ministres (des Finances, de l’Intérieur et des Collectivités locales, de l’Habitat et de l’Urbanisme), des responsables d’organisations internationales et des bailleurs de fonds. Ajoutez-y des experts de l’aménagement, de la gestion et de la gouvernance locale, des représentants de la société civile, des secteurs public et privé… Pour Rabat 2013, quelque 4 000 participants de plus de 100 pays sont attendus.

Qualité de vie

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Le fil conducteur du sommet, « Imaginer la société, construire la démocratie », permettra de débattre et de proposer des solutions concrètes aux défis auxquels sont confrontées les collectivités dans un contexte d’urbanisation accélérée. En Afrique, 1,2 milliard de personnes vivront ainsi dans des villes d’ici à 2050 (soit près de 20 % des citadins du monde), contre 414 millions en 2012, selon l’ONU. Les principaux thèmes retenus pour le sommet de Rabat sont : l’amélioration de la qualité de vie et de l’accès aux services essentiels, la gestion de la diversité (spatiale, fonctionnelle, sociale, économique, etc.), la nouvelle gouvernance, la solidarité entre les territoires. 

En s’emparant de ces questions majeures, les élus locaux vont rappeler une fois de plus, s’il en était besoin, leur rôle essentiel dans le développement. Et dans ce domaine, le calendrier des années à venir est chargé, avec, entre autres, la définition des suites à donner aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) après 2015, ainsi que la conférence ONU-Habitat III, en 2016, qui vise à construire des villes plus durables. Deux énormes dossiers qui seront aussi au centre des débats à Rabat.

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