Attentat de Marrakech : le principal suspect est un Marocain qui a vécu en Libye
Alors que l’attentat de Marrakech a fait une nouvelle victime, les trois suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête sont interrogés. Selon plusieurs sources, le principal suspect a vécu en Libye et revendique son appartenance à Al-Qaïda.
Le bilan de l’attentat de Marrakech s’alourdit : une 17e victime a succombé à ses blessures vendredi matin dans un hôpital de Zurich. Il s’agit d’une Suissesse de 25 ans qui passait des vacances au Maroc avec trois amis, dont deux ont été tués sur le coup dans l’explosion, le 28 avril, au café Argana de la place Jamâa El-Fna.
Entre temps, les interrogatoires de trois suspects arrêtés par les autorités marocaines se poursuivaient. Selon le ministre marocain de l’intérieur Taieb Cherkaoui, le principal suspect aurait indiqué qu’il avait préparé l’attentat dans la maison de ses parents à Safi (300 km au sud de Casablanca), où les trois hommes auraient été arrêtés. Une source sécuritaire a affirmé qu’il s’appellerait Adil El-Atmani.
"Admirateur d’Al-Qaïda"
Le ministre le décrit comme un « admirateur d’Al-Qaïda » qui a « tenté plusieurs fois de rejoindre les points chauds du terrorisme, mais il a échoué. (…) Devant ces échecs, il a décidé de réaliser un grand acte terroriste au Maroc » a-t-il poursuivi, en ajoutant qu’il avait « choisi Marrakech parce que la ville attire beaucoup de visiteurs étrangers ».
« Il a visé l’Argana parce qu’il a constaté que c’était un café très fréquenté par les étrangers », a-t-il souligné. Le 28 avril, en fin de matinée, « il est sorti du café, en laissant derrière lui une valise contenant les deux bombes de 6 à 9 kilos, qu’il a actionnées avec un téléphone portable ». Une source sécuritaire affirmé qu’il était « déguisé en touriste, avec une perruque et une guitare », les deux bombes étant été placées dans deux cocottes minutes, elles-mêmes dissimulées dans une valise.
Les explosifs dissimulés chez ses parents
Selon Cherkaoui, le suspect avait commencé à partir de novembre 2010 à se procurer des produits explosifs pour fabriquer la bombe, qui étaient « dissimulés chez ses parents à Safi ». Lui les deux autres suspects, ont « tenté de rejoindre l’Irak via la Libye en mai 2008, mais ils ont été arrêtés par les autorités libyennes et expulsés vers le Maroc », a encore révélé le ministre.
Auparavant, il avait « été arrêté au Portugal en 2004 et en Syrie en 2007, et dans les deux cas il a été expulsé vers le Maroc », a poursuivi le ministre. Il « est fortement imprégné de l’idéologie djihadiste » et « exprime ouvertement son allégeance pour Al-Qaïda".
Samedi, plusieurs milliers de Marocains et « amis du Maroc » doivent se retrouver sur la place Jamâa El-Fna pour « tourner la page de la tristesse », indiquent les organisateurs qui ont annoncé l’événement sur Facebook. (Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- À Casablanca, la Joutia de Derb Ghallef en voie de réhabilitation
- Présidentielle en Côte d’Ivoire : la stratégie anti-fake news d’Alassane Ouattara
- En RDC, la nouvelle vie à la ferme de Fortunat Biselele
- Gabon : 10 choses à savoir sur la première dame, Zita Oligui Nguema