Population : dix milliards de Terriens en 2100

La Révision des projections de la population mondiale 2010 annonce une hausse plus importante que prévu. Dans le contexte de crises alimentaires qui s’enchaînent depuis quelques années, ce rapport de l’ONU est préoccupant.

D’ici à 2100, la population africaine passera de 1 à 3,6 milliards d’habitants. © AFP

D’ici à 2100, la population africaine passera de 1 à 3,6 milliards d’habitants. © AFP

Publié le 6 mai 2011 Lecture : 1 minute.

La population mondiale pourrait atteindre 10,1 milliards de personnes d’ici 2100, selon la Révision des projections de la population mondiale 2010 élaborée par le département des affaires économiques et sociales de l’ONU et rendue publique le 3 mai. En 2050, ce chiffre s’élèverait déjà à 9,3 milliards, soit une augmentation d’environ 2,3 milliards sur les quarante prochaines années.

Il s’agit d’un scenario médian élaboré par les prévisionnistes, qui le considèrent comme le plus probable. Ils en proposent cependant deux autres, basés sur des hypothèses différentes d’évolution du taux de fécondité. La projection la plus élevée prévoit que la planète accueillerait 10,6 milliards d’individus dès 2050 et 15,8 milliards en 2100 ; selon la plus basse, la population atteindrait 8,1 milliards en 2050 avant de diminuer jusqu’à 6,2 milliards en 2100.

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Triplement des Africains

En Afrique, le nombre d’habitants pourrait tripler au cours de ce siècle, passant de 1 à 3,6 milliards en 2100. Le Nigeria verrait sa population, la plus importante du continent, augmenter de 162 à 730 millions, tandis que les Malawites pourraient être 129 millions en 2100 contre 15 millions à l’heure actuelle. Des prévisions qui ne laissent pas indifférent, alors que le continent se bat déjà pour fournir eau et nourriture à sa population.

Certains affirment qu’une fécondité encore mal maîtrisée dans les pays les plus pauvres est le facteur de cette croissance spectaculaire. Laquelle devrait, d’après les experts de l’ONU, continuer après la fin du siècle dans les pays où la natalité est la plus élevée : 39 d’entre eux se trouvant en Afrique, neuf en Asie, six en Océanie et quatre en Amérique latine.

En revanche, selon le rapport, la fertilité trop basse dans les pays où vivent 42 % de la population mondiale ne permettra pas de remplacer chaque femme par une fille. Ces États peu fertiles – essentiellement situés en Europe, en Asie et sur le continent américain – atteindront leur pic aux alentours de 2030, puis déclineront progressivement.

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