Afrique du Sud : Zuma tacle l’ONU et prêche pour une voix africaine sur la scène internationale

Le président sud-africain Jacob Zuma entend bien profiter du World Economic Forum, qui se tient actuellement au Cap, et de la 17e Conférence des Nations unies sur le changement climatique, prévue en fin d’année à Durban, pour s’offrir une tribune et faire du lobbying pour l’avènement d’une voix africaine qui résonne sur la scène internationale. 

Le président sud-africain en appelle à une voix africaine commune. © AFP

Le président sud-africain en appelle à une voix africaine commune. © AFP

ProfilAuteur_MichaelPauron

Publié le 5 mai 2011 Lecture : 1 minute.

« Des bombardements ont lieu en Libye alors que nous [l’Afrique, NDLR] avions des moyens pacifiques de régler le conflit. Les puissants ont dit de manière arbitraire : "Nous devons imposer la paix !", sans prendre en compte les avis du reste du monde. » C’est ainsi que le président sud-africain, Jacob Zuma, a tancé le Conseil de sécurité de l’ONU, lors de son discours d’ouverture du World Economic Forum (WEF), le 4 mai, au Cap.

Il a prié les cinq nations les plus puissantes du monde à intégrer davantage l’opinion africaine – et surtout celle des leaders du continent – dans leurs décisions. « Le lieu et la manière de décider doivent changer », a-t-il ajouté, restant fidèle à la position sud-africaine sur la réforme des institutions internationales.

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Agenda commun

S’exprimant au nom de l’Afrique, et fort du siège sud-africain récemment obtenu à la table des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et désormais Afrique du Sud), Zuma estime que les pays du continent devraient définir un agenda commun et s’accorder sur « les questions à soulever lors des réunions mondiales ».

Le président entend notamment profiter de la 17e Conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui aura lieu en fin d’année à Durban, pour faire résonner la voix africaine. « Il est important que nous y participions car nous sommes tous concernés. C’est une question de vie ou de mort, et on ne peut pas imposer une seule décision au monde sans prendre en compte les autres », a-t-il poursuivi ce matin dans le cadre d’un débat consacré à « l’agenda de Durban », aux côtés notamment du président gabonais, Ali Bongo Ondimba.

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