Burkina Faso : nouvelles manifestations d’élèves à Ouagadougou et Ouahigouya
Des élèves burkinabè sont à nouveau descendus dans les rues pour réclamer la « justice » pour les victimes des « bavures » des forces de l’ordre. C’est justement après les condamnations de certains d’entre eux que des militaires s’étaient mutinés, provoquant la plus grave crise dans le pays depuis près d’un quart de siècle.
Le temps du retour au calme n’est pas encore arrivé au Burkina Faso. Jeudi, des élèves ont à nouveau manifesté pour réclamer la « justice » pour les victimes de la répression, dans la capitale Ouagadougou et à Ouahigouya (nord du Burkina Faso).
« Justice, justice, justice », criaient ainsi plusieurs centaines d’élèves sous les fenêtres du ministère de l’Éducation nationale dans la matinée.
La tête de Luc Adolphe Tiao réclamée
À Ouahigouya, une « grève » de quarante-huit heures a été décrétée par les élèves mercredi pour réclamer « justice et vérité » pour les victimes. Ils réclament aussi la dissolution du nouveau gouvernement burkinabè, formé le 21 avril avec Luc Adolphe Tiao à sa tête, et le président Blaise Compaoré à la Défense.
Deux « bavures » cristallisent les mécontentements : la mort d’un enfant de 11 ans tué d’une balle perdue par un policier mutin la semaine dernière à Ouagadougou et celle du collégien Justin Zongo. Ce dernier a succombé alors qu’il était aux mains de la police, au mois de février à Koudougou (ouest du Burkina Faso).
Sa mort avait été le déclencheur d’une vague de manifestations qui continuent de déferler, et au cours desquelles au moins six personnes ont été tuées dans la région de Koudougou. Les mutineries de soldats et de policiers, qui avaient tiré des coups de feu en l’air, avaient encore fait au moins six personnes accidentellement les semaines suivantes.
Blaise Compaoré n’est pas encore tout à fait sorti de la plus grave crise qu’il doit affronter depuis son arrivée au pouvoir, il y a vingt-quatre ans. (avec AFP)
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