Ligue des champions : le TP Mazembe joue gros
Battu à Casablanca par le WAC (0-1) le 23 avril dernier, le TP Mazembe, double tenant du titre de la Ligue des champions, va devoir réaliser le match idéal pour éliminer les ambitieux Marocains. Dimanche, Lubumbashi retiendra son souffle.
En acceptant de remplacer en septembre dernier le Français Diego Garzitto sur le banc du TP Mazembe, l’entraîneur sénégalais Lamine Ndiaye se doutait que la partie serait rude. Et le club de Lubumbashi, qui a conquis son deuxième titre consécutif en Ligue des champions face à l’Espérance sportive de Tunis (5-0, 1-1), en novembre dernier, sait désormais que tous ses rivaux ne rêvent que de sa chute.
« L’objectif est dans un premier temps de participer à la phase de poules, puis d’aller le plus loin possible. Le mot élimination n’est pas d’actualité », explique Ndiaye. Il ne fait d’ailleurs pas partie non plus du vocabulaire courant de Moïse Katumbi, le président de Mazembe.
Contexte tendu
Dimanche, le chemin du meilleur club d’Afrique de ces deux dernières années pourrait s’arrêter prématurément. « On ne va pas affronter n’importe qui. À Casablanca, le WAC m’a fait bonne impression, et il aurait pu marquer un but de plus », prévient Ndiaye.
Surtout, le contexte est tendu. Les rumeurs de tentative de corruption des arbitres égyptiens par les Corbeaux lors de leur match aller face au Simba Sports Club tanzanien au tour précédent (3-1) exacerbent les tensions. Et le climat s’est encore alourdi avec la demande effectuée par le WAC de disqualifier son adversaire pour avoir fait jouer Janvier Bassila.
Manque d’efficacité
« Cela ne me perturbe pas : Bassila avait le droit de jouer pour nous, car son transfert de l’Espérance Tunis à Mazembe est en règle. Les histoires administratives, cela ne me concerne pas », réplique Ndiaye. « Je suis concentré sur le terrain. Notre début de saison n’est pas simple, on prend des buts sur des erreurs de concentration et on manque d’efficacité dans les deux surfaces. »
Ndiaye sait pourtant qu’il lui faudra rapidement fignoler ses réglages, car le WAC a faim de victoire. « Je regrette que nous n’ayons pas marqué un but de plus à l’aller », explique le défenseur international marocain Jamal Alioui. Fringant, l’ancien joueur de Catane (Italie), Metz (France) et Sion (Suisse), arrivé chez les Wydadis en janvier dernier, reste cependant lucide. « Jouer en Afrique subsaharienne, c’est toujours difficile, à cause de la chaleur notamment. À Lubumbashi, il faudra s’adapter au terrain synthétique. Mais l’erreur serait d’aller là-bas en ne pensant qu’à défendre. »
Mazembe, malgré son handicap, reste le favori légitime de ces huitièmes de finale très ouverts. « Ils ont l’expérience et jouent bien au ballon, reconnaît Alioui. Mais nous avons aussi nos arguments… »
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