Côte d’Ivoire : à Yopougon, les combats continuent
De violents combats se déroulaient mardi à Yopougon, où de nombreux miliciens refusent de déposer les armes. Ils seraient encore plus d’un millier à se battre.
Les miliciens du quartier de Yopougon se battent par idéologie, mais aussi par peur des FRCI. © AFP
Yopougon tremble encore. Favorable à l’ex-président Laurent Gbagbo, maintenu en résidence surveillée à Korhogo, l’immense quartier populaire de l’ouest d’Abidjan était mardi encore le théâtre de violents affrontements entre miliciens et soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, que beaucoup considèrent comme des envahisseurs.
« Les opérations se poursuivent pour mettre hors d’état de nuire les miliciens qui ne veulent pas déposer les armes », a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, le capitaine Léon Kouakou Alla. Les combattants encore favorables à Laurent Gbagbo sont « retranchés » au niveau de la base navale, au bord de la lagune, dans le sud-est de Yopougon, a précisé un officier FRCI.
Tirs intermittents
Des tirs intermittents d’armes légères, mais aussi d’armes lourdes, comme mortiers ou lance-roquettes, sont entendus. Comme la veille, des FRCI ont pris position en fin d’après-midi sur les deux ponts menant au Plateau, en face de l’arsenal de Yopougon, dans le but de bloquer les éventuels miliciens qui tenteraient de s’enfuir par la lagune en utilisant des embarcations, a déclaré l’officier FRCI.
Le nombre de miliciens restant actifs serait encore de plus d’un millier, et quelque 600 pro-Gbagbo auraient renoncé à se battre. Une cinquantaine d’entre eux avaient déposé une vingtaine d’armes vendredi lors d’une cérémonie symbolique à Yopougon, en présence de chefs des FRCI. (avec AFP)
