Côte d’Ivoire : les derniers miliciens pro-Gbagbo commencent à déposer les armes

Des combattants pro-Gbagbo de Yopougon ont déposé leurs armes aux pieds du général Mangou et des principaux chefs des FRCI, au cours d’une cérémonie vendredi. Un premier pas vers la pacification de ce quartier d’Abidjan qui échappe encore au contrôle d’Alassane Ouattara.

Des miliciens pro-Gbagbo prisonniers à Yopougon dans la banlieue d’Abidjan, le 28 avril 2011. © AFP

Des miliciens pro-Gbagbo prisonniers à Yopougon dans la banlieue d’Abidjan, le 28 avril 2011. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 29 avril 2011 Lecture : 1 minute.

La cérémonie se déroule à Yopougon, au milieu d’un quartier dévasté où de nombreuses maisons ont été pillées, sous l’œil de Casques bleus jordaniens et de soldats des FRCI visiblement un peu courroucés. Il faut dire qu’à bonne distance, une vingtaine de jeunes tentent de les provoquer en dansant et en chantant « Gbagbo président »…

Il aura fallu pas moins de sept rencontres, depuis le 11 avril, avec l’implication du chef d’état-major des armées rallié à Alassane Ouattara, le général Philippe Mangou, pour parvenir à un accord et au début du processus de dépôt effectif des armes.

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"Le temps de la paix"

« Beaucoup de sang a coulé en Côte d’Ivoire, c’est trop et il est temps d’arrêter. Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix et nous sommes arrivés au temps de la paix », a déclaré Mangou, entouré des principaux commandants des ex-rebelles devenus FRCI, dont Chérif Ousmane, principal artisan des négociations au nom du président Ouattara.

Après que plusieurs centaines de membres des FRCI ont sécurisé la zone pour la cérémonie, la cérémonie a pu commencer, ce vendredi 29 avril. Un à un, une cinquantaine de miliciens, dont beaucoup d’adolescents, ont déposé quelques kalachnikov, lance-roquettes et grenades aux pieds du général Mangou.

« Cette cérémonie marque la fin de la poche de résistance à Yopougon. La population du quartier nous a demandé que le règlement de la situation ne se fasse pas par la force, dont elle serait la première victime », a expliqué Eugène Djué, président de l’Union des patriotes pour la libération totale de la Côte d’Ivoire et chef milicien fidèle à Laurent Gbagbo. L’immense quartier populaire de Yopougon, qui abrite près de 1,7 million d’habitants, dans l’ouest d’Abidjan, est le dernier qui échappe encore au contrôle des forces du président Ouattara. (avec AFP)

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