Burkina Faso : Koudougou continue à se rebeller
De nouvelles manifestations violentes ont eu lieu mercredi dans la ville de Koudougou au centre du Burkina Faso, qui est le berceau de la contestation contre le pouvoir.
Les troubles que connaît le Burkina Faso depuis le 22 février ne sont pas terminés. Ce jour-là, les étudiants de la ville de Koudougou étaient sortis dans la rue pour protester contre la mort d’un des leurs, accusant la police d’en être responsable.
La contestation s’était ensuite étendue à toutes les principales villes du pays (dont la capitale Ouagadougou) et à plusieurs couches de la population (jeunes, magistrats, commerçants et personnels de santé).
Le feu a repris
Sur les braises de Koudougou, le feu a repris mercredi. L’étincelle est venue de la décision du maire, Seydou Zagré, de fermer une quarantaine de boutiques pour non-paiement d’arriérés de taxes locales.
En réponse, plusieurs centaines de commerçants, rejoints par des étudiants, ont incendié le domicile du maire, le siège de la police municipale ainsi que l’établissement public communal pour le développement, qui gère le marché de la ville.
Pour faire face aux émeutes et aux mutineries dans l’armée (qui ont fait au moins six morts), le président Blaise Compaoré a nommé un nouveau Premier ministre (Luc Adolphe Tiao), un nouveau gouvernement (dont il est ministre de la Défense) et limogé les principaux chefs de l’armée. Un couvre-feu, allégé depuis, avait également été instauré mi-avril.
Ces mesures n’ont visiblement pas suffi à calmer la colère à Koudougou. L’opposition tente pour sa part de canaliser le mécontentement : elle a appelé à une grande manifestation samedi à Ouagadougou. (avec AFP)
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