Égypte : le transfert de Moubarak en prison est à l’étude

Le parquet général a annoncé jeudi qu’il étudiait un éventuel transfert en prison de l’ancien président Moubarak, si sa santé le permet. Son état est encore jugé instable, selon une source médicale de l’hôpital de Charm el-Cheikh où il a été placé en détention provisoire.

Photo datée du 8 février 2011 de Hosni Moubarak au Caire. © AFP

Photo datée du 8 février 2011 de Hosni Moubarak au Caire. © AFP

Publié le 21 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

Ira-t-il en prison ? Depuis qu’il a quitté le pouvoir, le 11 février 2010, après trois décennies à la tête de l’Égypte, Hosni Moubarak y a pour l’instant échappé. Âgé de 82 ans, l’ancien président a vu sa santé se détériorer suite à une crise cardiaque. Placé en détention pour 15 jours, il se trouve toujours dans la suite 309 de l’hôpital de Charm el-Cheikh et son état est jugé « instable », selon une source médicale de l’hôpital citée jeudi par l’agence officielle Mena.

Le même jour pourtant, le parquet général égyptien a annoncé dans un communiqué qu’il étudiait un éventuel transfert de l’ancien président dans une prison ou un hôpital carcéral. Abdel Meguid Mahmoud, le procureur général, a chargé une équipe menée par le chef des médecins légistes de se rendre à l’hôpital de Charm el-Cheikh « pour évaluer son état de santé et la possibilité de le transférer à la prison de Tora [au Caire] pour qu’il y passe sa détention ou à l’hôpital de la prison ».

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Hôpital carcéral de Tora ?

Le procureur a également demandé à la même équipe « d’évaluer l’équipement [dans l’hôpital de la prison de Tora] et de procéder aux préparatifs nécessaires […] pour que l’ex-président Hosni Moubarak puisse passer sa période de détention dans cet hôpital ». La justice avait demandé au ministère de l’Intérieur le transfert de l’ancien président dans l’hôpital de la prison de Tora au Caire, où se trouvent déjà ses fils Alaa et Gamal, incarcérés dans le cadre de la même enquête, ainsi que d’anciens ministres et hauts responsables du régime.

Mais le ministère de l’Intérieur avait jugé que l’hôpital de la prison n’était pas suffisamment équipé pour faire face à une dégradation rapide de l’état de santé de l’ex-raïs. Ce sera finalement au parquet général de trancher en fonction des prochains bulletins de santé de l’ancien président égyptien. Une commission instituée par l’ancien raïs a retenu la complicité de ce dernier dans les sanglantes répressions des manifestations populaires qui ont causé la mort de 846 personnes. (avec AFP)

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