En Tunisie, Alain Juppé annonce une aide de 350 millions d’euros
La visite express en Tunisie du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a été l’occasion pour lui d’annoncer une aide de 350 millions d’euros au pays, sous forme de prêt. Et de tâter le pouls de la révolution.
Légèrement froissés qu’il ait consacré à l’Égypte sa première visite officielle au Maghreb, les Tunisiens attendaient avec impatience la venue d’Alain Juppé à Tunis. Mais ce dernier a accordé moins de vingt-quatre heures au premier des pays arabes à amorcer un processus réellement démocratique.
Lors de son séjour marathon, le chef de la diplomatie française n’a pas eu le temps de jouer au touriste, même s’il a pu admirer quelques trésors de l’architecture arabo-andalouse dans le palais du 19e siècle où siège le premier ministère, dans le restaurant Dar el-Jeld où il a déjeuné, ou encore à Dar al-Kamila, l’une des plus belles résidences de France au monde où il a reçu la presse ainsi que la communauté française.
Puis Alain Juppé a conclu sa journée avec un dîner en compagnie de quelques blogueurs, chevilles ouvrières de la révolution. Le lendemain matin, il a partagé son petit déjeuner avec Yadh Ben Achour, président de la Haute commission de réformes politiques, Abdelfattah Amor, le président de la Commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption et Taoufik Bouderbala, le président de la Commission nationale d’établissement des faits sur les violations et abus sous l’ancien régime.
La question de l’immigration
Dans son agenda serré, Alain Juppé a tout de même trouvé le temps d’annoncer le déblocage de 350 millions d’euros de prêts, via l’Agence française de développement (AFD), en faveur de projets à même de relancer l’économie tunisienne et de réduire le chômage des jeunes.
« La question de l’immigration doit être abordée dans des discussions dépassionnées », a affirmé le ministre français, qui a soutenu que la circulation de personnes entre l’Europe et la Tunisie serait facilitée par le « statut avancé » dont le pays pourrait bénéficier.
Enfin, l’entourage d’Alain Juppé a été impressionné par le nombre de médias tunisiens mobilisés. Et il s’est étonné que les questions portent essentiellement sur la Palestine ou la Libye… et très peu sur la Tunisie.
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