Côte d’Ivoire : les FRCI attaquent « IB » et son « commando invisible »

Mercredi soir, des combats ont opposé à Abobo et Anyama les FRCI et le « commando invisible » d’Ibrahim Coulibaly. Ce dernier est accusé de ne pas avoir rallié les FRCI et, pire, d’aider les derniers miliciens pro-Gbagbo.

Le général Ibrahim Coulibaly, le 19 avril 2011 à Abidjan. © AFP

Le général Ibrahim Coulibaly, le 19 avril 2011 à Abidjan. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 21 avril 2011 Lecture : 1 minute.

Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) fidèles à Alassane Ouattara et composées essentiellement d’éléments des ex-Forces nouvelles de Guillaume Soro, se battent désormais sur deux fronts à Abidjan. À Yopougon, d’abord, contre les dernières milices pro-Gbagbo, mais aussi contre leurs anciens alliés du « commando invisible », dans les quartiers d’Anyama et d’Abobo, où le « général IB » alias l’ex-sergent-chef Ibrahim Coulibaly, a établi son quartier général.

« Depuis quelques minutes, nos positions à Abobo et Anyama sont attaquées par des éléments des FRCI qui nous accusent d’aider les miliciens pro-Gbagbo à Yopougon », a déclaré hier soir à l’agence Reuters « IB », qui revendique quelque 5 000 hommes. Lundi, pourtant, il avait réaffirmé sa loyauté au président élu, et assuré : « Il n’y a plus de problème entre Soro et moi. » Mais la tournure que prennent les événements a plutôt tendance à prouver le contraire.

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Intégration dans l’armée nationale

Pourquoi cette escalade de la violence ? Une source proche des FRCI, également engagées à Yopougon, a confirmé l’attaque contre les forces de Coulibaly en expliquant que ces dernières n’avaient pas respecté une date butoir qui leur a été fixée pour intégrer l’armée nationale. Mais les combats, qui ont été les plus violents depuis la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril, n’ont pas duré. « On a entendu des échanges de tirs, de kalachnikov et de mitrailleuses, après 18 heures [heure locale et GMT], ça a duré entre quinze et trente minutes », a déclaré un résident du secteur d’Abobo baptisé « PK-18 ».

Ces combats marquent un énième chapitre de discorde au sein des ex-Forces nouvelles entrées en rébellion contre Gbagbo en 2002, et dont IB était le premier leader… Avant que Guillaume Soro ne lui ravisse le commandement à la suite d’affrontements fratricides. (avec agences)

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